Publié le Vendredi 8 janvier 2010 à 15h20.

Amazonie en danger

Au Pérou, la politique de l’État assure à n’importe quel prix la spoliation des ressources énergétiques péruviennes par les entreprises multinationales, principalement minières, pétrolières et gazifères.

Ces groupes multinationaux affectent sérieusement les terres agricoles, qui sont la seule ressource pour 40 % de la population et plus 6 000 communautés paysannes et amazoniennes. Non seulement, la souveraineté alimentaire a quasiment disparu, mais la plupart des enfants sont contaminés par le plomb, le cadmium ou le mercure.

Le gouvernement reconstitue en toute impunité de grands domaines agricoles au bénéfice de groupes produisant des agrocarburants ou des céréales transgéniques, ou encore pour les transformer en gigantesques concessions minières, pétrolières et gazifières.

70 % de la forêt amazonienne, soit plusieurs millions d’hectares ont été offerts, sans le moindre respect de la population ni des lois péruviennes et internationales, à ces entreprises multinationales qui procèdent à la déprédation de l’ensemble du bassin amazonien, mettant en péril une des principales sources d’oxygène de la planète et de biodiversité. En outre, les 3 millions et demi de Péruviens qui y vivent sont mis en danger et les 1 400 communautés amazoniennes sont poussées à partir.

Selon les rapports scientifiques, si la déforestation sauvage se poursuit, il ne restera que 30 % de la forêt amazonienne en 2050.

Et en 2015, les glaciers auront disparu de la Cordillère des Andes à cause du dioxyde de carbone.

Le traité de libre commerce actuellement en négociation avec l’Union européenne va accentuer ce processus de délabrement de tout le tissu socio-économique péruvien en marche depuis les vingt dernières années. Cela aggravera la libéralisation de l’économie péruvienne en faveur des entreprises étrangères, les privatisations massives, la biopiraterie et la suppression des droits sociaux et politiques et en même temps l’affaiblissement de toute présence de l’État, des budgets sociaux et la privatisation progressive de l’éducation et de la santé.