La culture, sortie du cadre institutionnel, est le socle même de la démocratie, car elle véhicule nos idées et nos valeurs.
La culture n’est pas rentable et n’a pas vocation à l’être pourtant elle est fondamentale et même constitutive de l’individu et de la société. L’accès à la culture devrait être un droit inconditionnel. La culture et l’art sont nécessaires à l’épanouissement de l’individu et à l’équilibre de la société. Elle fait de nous des êtres sensibles, éclairés et imaginatifs. Elle éveille les consciences et ouvre toujours de nouvelles perspectives. Un individu instruit a plus de chance de se réaliser et de vivre en harmonie avec ses semblables.
La culture en région : une culture partisane
La culture d’Etat (domaine d’influence du pouvoir régalien), est gérée en région par la DRAC.
Celle-ci dispose de crédits supplémentaires pour 2010, mais essentiellement destinés à la valorisation du patrimoine et des monuments historiques.
Par ailleurs, la clause de compétence générale, attribue une partie de la gestion culturelle au Conseil Régional. Son rôle consiste principalement à l’aide à la diffusion.
La gouvernance du Conseil Régional actuel se félicite du doublement du budget de la culture en l’espace de 10 ans. Ce budget culminerait à 21, 9 millions d’euros. Mais tout le monde n’en voit pas la couleur.
Comment ce budget est-il géré ? Le Conseil Régional est libre de distribuer les deniers publics entre les différents acteurs de la culture. Autrement dit, les subventions ne sont pas équitablement redistribuées entre institutions et associations. Le Conseil Régional fait le choix du consensus culturel, c’est-à-dire qu’il ne subventionne que les projets les plus flatteurs pour son image. Derrière cette culture de vitrine, les associations qui représentent la diversité culturelle vivotent ou disparaissent.
Ainsi la plupart des subventions vont elles alimenter les grosses machines culturelles, les institutions cautionnées (cf. par exemple le projet du centre culturel des Cordeliers à Albi). Les associations à vocation culturelle quant à elles doivent bien souvent se contenter des miettes. Elles ne doivent leur survie qu’à leurs propres ressources au mieux, au pire elles doivent se mettre sous la coupe de partenaires et de mécènes privés.
Comment créer librement et garder son indépendance culturelle quand on est soumis au clientélisme?
« Le loisir de se cultiver »
Dans une société où le travail ne serait plus au centre de nos vies, dans une société du temps libre, que nous imaginons possible, la culture en tant que « loisir » reprendrait pleinement sa place.
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Décoloniser l’imaginaire : c’est-à-dire proposer une réelle alternative à la culture de masse en laissant libre cours à notre imagination et à notre créativité. Rendre à l’individu sa conscience, son esprit critique.
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Ancrage de la culture : développer une culture de proximité, c’est-à-dire soutenir les initiatives culturelles et artistiques locales dans les quartiers et en milieu rural
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Une culture participative et partagée : proposer une culture accessible à tous où chacun serait un acteur de la vie culturelle, contrairement au principe de culture de masse qui formate les esprits.
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Défendre l’éducation culturelle et artistique : en milieu scolaire et extra-scolaire.
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Pour une communication culturelle et non une culture de la communication : la culture est créatrice de liens, sociaux, humains, interculturels et transculturels. Le réseau associatif œuvre dans ce sens c’est pourquoi il est important d’encourager toutes les initiatives culturelles, sous toutes ses formes.
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Pour une culture régionale autogérée : celle-ci permettrait à la culture de sortir de la tutelle de l’Etat.