Ce CPN se tenait sur la seule journée du dimanche 28 juin et devait tenter de construire une cohérence dans notre démarche vis-à-vis de la séquence électorale des prochaines élections régionales de décembre et de la présidentielle de 2017.
Le dernier CPN n’y était pas parvenu. Cette contrainte d’ordre du jour a créé une frustration : ne pas pouvoir discuter de la situation en Grèce et de ses répercussions, ou des mobilisations ici, en particulier dans la santé. Cela d’autant que ce CPN n’a pas réussi à surmonter les obstacles du précédent.
Se diviser, même sur ce qui n’est pas possible
La question des régionales a créé une situation pour le moins paradoxale où, bien que tout le monde souhaiterait se présenter et que presque tout le monde voit bien que ce n’est pas possible, principalement pour des raisons financières, nous réussissons à ne pas nous mettre d’accord. Soit il y a une divergence sur le fond politique, sur ce que nous voudrions faire, soit sur ce qu’il est possible de faire, les camarades de la P3 défendant l’idée qu’il serait utile de se présenter même dans une ou deux régions. Avec en conclusion les mêmes votes qu’au dernier CPN et de fait un débat qui se prolonge...
Différentes orientations pour les élections
Pour la présidentielle, nous retrouvons les mêmes clivages politiques – loin de se résorber – qu’au congrès. Les camarades de la P1 ainsi que des camarades venant de la P6 souhaitent que le NPA soit à l’initiative pour « une campagne d’opposition de gauche, sociale et écologique », et ceux de l’ancienne P2, de la P3, de la P4 et de la P5 ainsi que d’autres camarades venant de la P6 veulent une « campagne anticapitaliste et révolutionnaire ». Mais ces derniers se divisent sur l’urgence de s’adresser à Lutte ouvrière et les modalités de décision. Les uns pensant que c’est au CPN ou à un CPN élargi de décider de la campagne, d’autres pensent qu’il est légitime d’accéder à la demande de la P1 d’une conférence nationale.
Des rendez-vous
Concernant donc la présidentielle, une Conférence nationale aura donc lieu en mars qui « aura pour objet la définition du profil et du programme de la campagne du NPA, et la présentation du ou de la candidatE du parti ».
Nous avons aussi eu un bilan d’étape sur la préparation de notre université d’été pour laquelle nous sommes cette année encore très en retard sur les inscriptions. Nous avons aussi eu une première discussion sur l’organisation de la Rencontre nationale des comités prévue pour début novembre. Une motion a été adoptée insistant sur l’importance qu’il y a à ce que les camarades dans les comités en fassent leur affaire.
À travers ces échéances se poursuivra, en lien avec la discussion « stratégie » (dont le site du NPA rend compte dans sa rubrique idée), la discussion qui n’a pas encore permis de construire une réelle cohérence politique sur la compréhensions de la période et les voies et moyens de travailler à l’émergence d’un véritable parti anticapitaliste pour la transformation révolutionnaire de la société.
Yvan Lemaitre