Le CPN du NPA s’est tenu les 23 et 24 septembre, avec une interruption pour la manifestation appelée par La France insoumise. Le CPN a été centré sur la mobilisation en cours et sur la préparation du prochain congrès. La résolution politique a été adoptée avec 58 % des voix.
Nous avons longuement discuté des enjeux de la mobilisation actuelle, que Macron voudrait casser pour, selon les termes de la résolution, « tenter d’infliger une défaite qui donne les coudées franches au gouvernement jusqu’à la fin de son mandat ». Nous avons débattu de la stratégie de division entre privé et public, des attaques contre les cheminotEs, des difficultés à construire en raison d’absence de participation d’une partie des syndicats, des forces et des limites des initiatives unitaires (comme le Front social ou les regroupement unitaires à l’initiative de la Fondation Copernic) qui argumentent et mobilisent contre les ordonnances. Nous avons également discuté des points d’appui, en particulier les secteurs qui veulent mobiliser dans FO, la CFDT et la FSU, les prémisses de mobilisation dans la jeunesse, ou les routiers.
Pour un plan d’action unitaire pour gagner
Le NPA va poursuivre l’orientation qu’il a menée ces dernières semaines, qui combine : une interpellation pour la construction d’un plan d’action unitaire face à la division et aux journées d’action éparses ; la défense de la grève, d’une grève de masse, pour bloquer le pays comme le moyen pour gagner ; l’encouragement à toutes les tentatives d’auto-organisation ; et la dénonciation de l’illégitimité d’un gouvernement appuyé sur les maigres 16 % de Macron au premier tour de la présidentielle et entièrement au service des patrons.
Ce sont ces points que nous défendrons dans la prochaine période, qui s’annonce comme étant de nouveau une période de construction à la base de la mobilisation, tout en tentant d’obtenir des appels « au sommet », unitaires, pour encourager la lutte.
L’ouverture des débats du prochain congrès
Diverses contributions ont été débattues pour préparer notre congrès qui aura lieu début février 2018. Toutes reviennent sur la nécessité de tourner la page de la scission de 2012 pour rendre l’organisation plus efficace pour intervenir vers l’extérieur. La discussion portera nécessairement sur l’analyse de Macron comme nouvel outil des classes dominantes dans le contexte de la construction d’un pouvoir fort et répressif, de la place du FN, de l’évolution du mouvement ouvrier avec l’émergence de La France insoumise, de l’analyse de ses contradictions et de la place des révolutionnaires dans ce contexte.
Le prochain CPN, en novembre, votera les textes soumis ensuite au vote des militantEs, les congrès locaux auront lieu en janvier. Entretemps, des bulletins de discussion permettront à touTEs les camarades d’exprimer leur point de vue.
Antoine Larrache