Le week-end des 30 et 31 mars, le NPA Jeunes organisait un stage de formation à destination de ses militantEs.
Cent cinquante jeunes venant de Grenoble, Nantes, Toulouse, Bordeaux, Lille, Lyon, Le Mans, Strasbourg et de région parisienne se sont retrouvés à Paris pour échanger autour de nombreux thèmes, tant des questions théoriques que des problématiques liées à leur intervention militante quotidienne. Les unes et les autres sont indissociables. C’est en discutant des orientations et des choix des militantEs du mouvement ouvrier actuel, comme de ceux des précédentes générations de révolutionnaires, que les jeunes du NPA entendent acquérir les outils nécessaires à la compréhension du monde et au renversement du capitalisme.
Gilets jaunes et communisme révolutionnaire
La journée du samedi a commencé par une discussion sur le mouvement des Gilets jaunes et ses perspectives. Nous avons pu échanger sur les situations locales, l’implication des camarades dans le mouvement et les opportunités de cette situation sociale explosive. Ont suivi des ateliers sur l’histoire du mouvement ouvrier, notamment sur les révolutions russes, l’Internationale communiste dont on fête le centenaire, les analyses de Trotski sur la dégénérescence stalinienne de l’URSS ou sur la France des années 1930. Une autre série d’ateliers portaient sur la classe ouvrière du 21e siècle, à travers la politique d’intervention et d’implantation des militantEs et organisations révolutionnaires. Comment militer politiquement dans la classe ouvrière ? Quels rapports aux syndicats et aux fractions syndicales ? Quel rôle de la grève générale ? Les participantEs se sont rendus le soir à la fête hebdomadaire de soutien aux postierEs des Hauts-de-Seine, en grève depuis un an. Une manière de les soutenir et d’apprendre de la lutte de ces grévistes. Ce moment de convivialité permettant également aux camarades de différentes -localités de partager leurs expériences.
De la révolte algérienne à une autre société
La situation en Algérie a occupé les débats le dimanche matin : rôle de l’armée, fonction de l’UGTA (la centrale syndicale liée au régime), mots d’ordre d’Assemblée constituante ou de Comités populaires comme perspectives pour le mouvement, autant de sujets de réflexion autour de la révolte des masses algériennes qui a déjà fait trembler le régime et pourrait certainement aller bien plus loin. Sans doute le débat le plus stimulant du week-end pour des jeunes révolutionnaires.
Les ateliers suivants ont porté sur les questions internationales : la Catalogne, la Palestine, l’Union européenne, l’impérialisme aujourd’hui… Enfin, le week-end s’est achevé sur des exposés relatifs aux luttes féministes, aux émeutes de Stonewall et aux luttes des Noirs aux États-Unis. La veille, une discussion sur l’islamophobie avait eu lieu. Et bien sûr, une discussion sur l’écologie et le communisme, liée au contexte actuel des manifestations pour le climat dans lesquelles interviennent les jeunes du NPA.
Au total une vingtaine de débats abordant une multitude de sujets sur lesquels les révolutionnaires formulent de nombreuses analyses. Parfois divergentes, elles s’inscrivent dans la même perspective : la prise de pouvoir de la classe ouvrière afin qu’elle réorganise l’ensemble de la société. Le prochain rendez-vous du secteur jeunes est son secrétariat national, qui se tiendra les 13 et 14 avril, pour discuter de l’orientation et de l’intervention des militantEs jeunes dans les semaines à venir. Une prochaine formation nationale est déjà prévue au mois de juin.
Barnabé Avelin