Publié le Jeudi 2 octobre 2025 à 14h00.

Contre Macron et l’austérité, la jeunesse prépare la riposte !

Les dates de mobilisations du 10 et du 18 septembre ont démontré une forte présence des jeunes. Dans les manifestations, lycéenEs, étudiantEs et jeunes travailleurEs étaient nombreux pour dénoncer les politiques d’austérité, mais aussi la dégradation de leurs conditions de vie et d’études.

En cette rentrée, loin de l’excitation habituelle, les jeunes font face à une sélection toujours plus puissante à l’entrée de l’enseignement supérieur. 

Une rentrée synonyme de précarité, sélection et répression

L’Union étudiante a indiqué qu’il manquait plus de 76 000 places de master au vu du nombre de demandes. Un tiers des jeunes n’ont pas eu de place pour poursuivre leurs études en cette rentrée scolaire. Cette sélection massive affecte démesurément les jeunes des classes populaires et les jeunes raciséEs. L’explosion de la précarité d’année en année renforce ce système.

D’après le syndicat étudiant l’Unef, le coût de la vie a augmenté de 4,12 % pour les étudiantEs. Au vu de l’inefficacité du système de bourses, cette précarité oblige de nombreuxES jeunes à sauter des repas ou à devoir travailler à côté de leurs études, les contraignant à accepter des emplois précaires et, bien souvent, à mettre de côté leurs études.

Mais lorsque les étudiantEs hurlent leur colère, la réponse du gouvernement et des universités passe par la répression : interdiction d’événements et de conférences, envoi des forces de l’ordre lors d’actions, sanctions disciplinaires, etc. Pourtant, ces problèmes sont le fait de choix gouvernementaux délibérés, qui organisent coupes budgétaires sur coupes budgétaires et qui précarisent la jeunesse.

Une volonté de renverser ce gouvernement et sa politique

Lors des manifestations du 10 et du 18 septembre, les jeunes étaient ainsi nombreuxES dans la rue à travers de nombreux cortèges étudiants dans plusieurs villes. En France, 110 000 jeunes étaient mobiliséEs lors du 18 septembre. Dans de nombreuses universités, les étudiantEs ont organisé des Assemblées générales réunissant des centaines d’étudiantEs. Dans les lycées, plusieurs actions ont été initiées : tractages, blocages.

Les mots d’ordre étaient clairs : la démission de Macron, un financement massif de l’enseignement supérieur et la recherche, la fin de la sélection et de la précarité, la fin du génocide en Palestine et des partenariats avec les universités israéliennes ! Néanmoins, ces mobilisations ne sont qu’un début. Le manque de perspective et d’auto-organisation sur les lieux d’études constitue un frein à la mobilisation.

Il est donc nécessaire de renforcer notre travail de politisation dans nos lycées, nos facs et nos quartiers. Il faut encourager les cadres d’auto-organisation partout pour amplifier la mobilisation. Face à Macron, Lecornu et leurs politiques, construisons la riposte !

Estelle et Loïc