À l’issue de sept mois de lutte (de juin 2019 à janvier 2020), les 27 travailleurs sans-papiers de l’agence Chronopost d’Alfortville ont obtenu leur régularisation. Concernant les 129 travailleurs hors Chronopost qui étaient dans la lutte (y compris sur le piquet — qui a tenu durant toute la mobilisation — devant l’agence), le rapport de forces a permis l’ouverture d’une discussion avec la préfecture du Val-de-Marne. 45 d’entre eux ont été régularisés.Le préfet a toutefois profité de la période de confinement pour ne pas tenir les engagements initialement pris, et tenter de stopper au processus de suivi des dossiers restant en suspens. La meilleure des réponses au cynisme préfectoral a été apportée par le succès de la manifestation organisée le 3 juillet. 600 personnes ont manifesté, de l’agence Chronopost d’Alfortville à la préfecture à Créteil.
Une manif combative et unitaire
Une manif dynamique, combative, auto-organisée, comme l’était d’ailleurs le piquet de grève. Avec un élément nouveau, la présence de différents collectifs de la région parisienne (les CSP 75, du 20e et de Montreuil). Une présence qui n’était pas seulement un soutien, mais qui a donné un autre caractère à l’initiative, comme cela a été souligné dans plusieurs interventions devant la préfecture.Après la réussite de la Marche des solidarités du 30 mai et de la manifestation du 20 juin, c’est une nouvelle pierre, certes plus modeste mais il s’agit d’une manif locale, dans la construction d’un mouvement pour la régularisation de tous les sans-papiers, pour l’abrogation des lois racistes et l’ouverture des frontières.