Publié le Vendredi 19 juillet 2024 à 12h00.

Expositions : Un été dans les paysages de l’art/4

Sélection proposée par Philippe Cyroulnik ni exhaustive ni réduite à ses préférences : allez voir les expositions quand bien même certaines peuvent susciter non seulement surprises, découvertes et enthousiasmes mais aussi interrogations ou critiques. En route pour les vents d’ouest !

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OCCITANIE

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L’Odyssée, une étape d’Horizons d’eaux

Les Abattoirs, Musée Frac Occitanie Toulouse, 76 allées Charles-de Fitte, 31300 Toulouse, 05 62 48 58 00, jusqu’au 10 novembre

L’exposition navigue entre les imaginaires liés à l’eau et les problématiques actuelles causées par le changement climatique, nous invitant à explorer notre relation individuelle et collective à cet élément. Les artistes y soulignent la quête du voyage, sa part de rêve, ses inconnues et parfois les naufrages. Nous n’avons pas vu l’exposition, mais retenons la présence d’artistes comme Dove Allouche, Olivier Debré ou Jochen Lempert.

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E.R.O.S [1959], histoire d'une exposition surréaliste à travers la collection Daniel Cordier

Les Abattoirs, Musée Frac Occitanie Toulouse, 76 allées Charles-de Fitte, 31300 Toulouse, 05 62 48 58 00, jusqu’au 10 novembre

Les Abattoirs ont en dépôt permanent la collection de Daniel Cordier (ancien secrétaire de Jean Moulin et compagnon de la Libération), amateur d’art, qui fut également galeriste de 1956 à 1964. Il accueillit dans sa galerie, en 1959, la huitième Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme, « E.R.O.S. », célébrant l’érotisme. Les Abattoirs nous replongent dans cette histoire en l’actualisant.

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Jean Hugo, le regard magique

Musée Fabre, 39, boulevard Bonne Nouvelle 34000 Montpellier, www.museefabre.fr, jusqu’au 13 octobre

Pour faire redécouvrir l’œuvre du fils de Victor Hugo, l’exposition trace un trajet qui va de la fréquentation des avant-gardes du début du 20e siècle à un retour à une peinture plus conventionnelle portée par un sens de la couleur et la volonté de retrouver une naïveté ou une simplicité singulière dans l’exercice.

Jean Hugo, entre ciel et terre

Musée Paul Valéry, rue François Desnoyer, 34200 Sète, museepaulvalery-sete.fr, jusqu’au 13 octobre

Pas surprenant que le musée Paul-Valery y ait invité le peintre Vincent Bioulès pour une sorte de « conversation ». N’ayant pas vu l’exposition nous ne pouvons trancher entre l’hypothèse d’une manifestation symptomatique d’un retour à une tradition figurative académique ou une redécouverte judicieuse. Les reproductions disponibles autorisent les deux interprétations. Une occasion de juger sur pièce.

Jean Hugo, le regard magique. Sa vie à Lunel de 1920 à 1984

Musée Médard, 71, place des Martyrs de la Résistance, 34400 Lunel, www.museemedard.fr

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Kader Attia, Descente au Paradis

MO.CO., 13 rue de la République, Montpellier www.moco.art/fr, jusqu’au 22 septembre

« Comme dans la Divine Comédie de Dante, la descente aux enfers commence par le purgatoire. Il est marqué, entre autres, par les angles morts de la démocratie, l’injustice qui impose le silence, la mort qui hante les traversées des mers. En-dessous, l’enfer est le lieu de toutes les souffrances, de la guerre qui génère inévitablement les résistances, mais aussi les renaissances. Enfin, au sous-sol, l’artiste présente sa vision du paradis. » (communiqué de presse).

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Être Méditerranée

MO.CO. Panacée,14 rue de l'École de Pharmacie, Montpellier, www.moco.art/fr, jusqu’au 22 septembre

Une sélection pas toujours justifiée (Zoé Paul) et l’absence injustifiée de Richard Baquié. Un choix mais très inscrit dans la « Movida ». Pour pimenter le show, on a demandé aux artistes des « recettes de cuisine » pittoresques… À tout hasard que mangent en ce moment les GazaouiEs entre deux bombardements ?

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Max Jacob, le cubisme fantasque

Musée d’art moderne, 8, Bd Maréchal Joffre, 66400 Céret, www.musee-ceret.com, jusqu’au 1er décembre

Portrait d’un poète et artiste protéïforme dont le travail et les amitiés en ont fait l’une des figures majeures de la modernité durant la première moitié du 20e siècle. À l’occasion des 80 ans de la déportation du poète en 1944. Une redécouverte ?

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Fortuna

Musée régional d’art contemporain, 146 avenue de la Plage, Sérignan (www.mrac.laregion.fr), jusqu’au 22 septembre

Le parti-pris de l’artiste-commissaire Raphael Zarka par ses choix d’artistes et ses angles d’attaques originaux donne envie d’aller voir l’exposition.

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Performances

Musée régional d’art contemporain, 146 avenue de la plage, 34410 Sérignan (www.mrac.laregion.fr), jusqu’au 22 septembre

Là encore les JO imposent le cadre mais il y a des photographes intéressants dans la sélection de Pascal Beausse.

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Carré d’art-Musée d’art contemporain

Place de la maison carrée, 30000 Nîmes, jusqu’au 22 septembre

Zineb Sedira s’intéresse à l’expression de l’intime, du personnel, du biographique, intégrée dans une problématique multiculturelle, confrontant ainsi les images usuelles occidentales et les rituels arabes.

Alassan Diawara travaille en s’appuyant sur la pratique de l’image documentaire et s’intéresse aux sujets et objets du quotidien.

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PROVENCE CÔTE-D’AZUR

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L’(œil) objectif

Musée Cantini, Marseille, jusqu’au 3 novembre

« Un panorama renouvelé des collections photographiques marseillaises ; des jeux d’optique de la Nouvelle Vision à la pratique documentaire de Valérie Jouve, en passant par les mises en scène de Man Ray, l’exposition propose une approche élargie de la photographie et la diversité de regards qui en émanent. »

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Des exploits, des chefs-d’œuvre

Mucem, 7 promenade Robert-Laffont, 13002 Marseille, jusqu’au 8 septembre et FRAC SUD jusqu’au 22 décembre

Une exposition de plus pour faire l’apologie des JO ! Ce n’est pas avec son commissaire Jean-Marc Huitorel que la critique de l’aliénation sportive sera au rendez-vous. Il a liquidé d’un coup de cuillère à pot aussi prétentieux qu’incompétent tout approche critique du sport. C’est peut-être du côté des jeunes artistes que l’on percevra un peu d’impertinence et d’esprit critique. Que l’on trouve ici l’équivalent arts plastiques des Sentiers de la gloire de Kubrick pour la guerre de 1914-18 est encore peu probable.

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Van Gogh et les étoiles

Fondation Van Gogh Arles, 35 ter, rue du Docteur-Fanton, 13200 Arles, jusqu’au 8 octobre

Autour de son chef-d’œuvre La nuit étoilée et d’œuvres préparatoires, une sélection de plus 60 artistes modernes et contemporains. De Munch à Malévitch, de Redon à Klein, de Bergman à O’Keeffe, on aura le plaisir de redécouvrir l’œuvre de Daniel Tremblay, un très bel artiste trop tôt disparu à l’âge de 35 ans, mais on regrettera l’absence de Vija Celmins, Philippe Dufour, Alex Katz ou Vladimir Skoda.

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Amitiés, Bonnard et Matisse

Fondation Maeght, 623, chemin des Gardettes, 06570 Saint-Paul de Vence, jusqu’au 6 octobre

L’intimité de la couleur et la couleur en gloire. Un programme alléchant sous réserve de tenir ses promesses.

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Léger et les nouveaux réalistes

Musée Fernand Léger, 255, chemin du Val de Pôme, 06410 Biot, jusqu’au 18 novembre

À partir des collections du MAMAC de Nice.