Publié le Dimanche 2 août 2015 à 08h00.

(Nos) néo-nazis et ultras-droite

Jacques Leclercq, L’Harmattan, 2015, 49 euros. 

Avec la publication de ce quatrième ouvrage, Jacques Leclercq poursuit sa cartographie des extrêmes droites françaises, débutée en 2008 avec son Dictionnaire de la mouvance droitiste et nationale de 1945 à nos jours.

Après être revenu sur l’histoire de cette nébuleuse, il inventorie avec une grande précision les différentes composantes de la famille plus que plurielle située à la droite du Front national : nationaux-socialistes, néo-fascistes, nationaux-bolchéviks (sic), néo-païens, nationalistes-autonomes, nationalistes-révolutionnaires (sic), solidaristes, négationnistes, boneheads et autres disciples hexagonaux des suprémacistes adeptes du « White Power », sans oublier la scène musicale et les régionalistes. On trouvera aussi des développements sur le GUD et ses divers avatars, sur les soraliens d’Égalité et réconciliation et de la Gaza firm, ainsi que sur la poussière de groupuscules qui composent la Dissidence. La dernière partie de l’ouvrage est consacrée à une mise à jour (2012-2015) des principales entrées des volumes précédents (MNR, NDP et PDF).

Les « affaires » pénales du FN autour de Frédéric Chatillon, du micro parti Jeanne et de la société Riwal, ainsi que les récentes démêlées judiciaires des Le Pen père et fille, sont également évoquées. À la lumière du rapprochement récent de Marion Maréchal Le Pen et de Philippe Vardon en PACA, on lira aussi utilement le chapitre consacré aux identitaires.

Force est de constater que ces groupes foisonnent et que leur idéologie raciste et leur violence – hélas bien réelle – explosent. Les militants de nombre d’entre eux défilaient le 26 janvier 2014 dans les rues de Paris aux cris de « les Juifs hors de France ! »

Un livre à lire et à consulter sans réserve, avec toujours le même objectif : mieux connaître nos ennemis pour mieux les combattre ! On regrettera cependant l’absence d’un index des noms cités (individus, organisations et journaux), ainsi que d’une bibliographie.

Marino Pistolesi