Janvier 1995
10 : Dans son livre-programme du 10 janvier, Chirac donne des chiffres qui « en eux-mêmes, n’expriment pas la gravité de la fracture sociale qui menace – je pèse mes mots – l’unité nationale ».
29 : Mobilisation de FO pour la « Sécu pour tous ».
Février
4 : Manifestations de la CGT pour exiger « l’arrêt du démembrement de la Sécurité sociale ».
Mars
Occupation par le DAL d’un immeuble rue du Dragon.
Mai
7 : Chirac est élu président de la République, Juppé devient Premier ministre.
Septembre
4 : Juppé annonce le blocage des salaires des fonctionnaires en 1996.
Octobre
10 : Grève massive dans les services publics.
25 : Journée de grève des cheminots à l’appel de l’intersyndicale
Novembre :
14 : Après l’ouverture la veille du débat à l’Assemblée nationale, manifestations unitaires dans toute la France en défense de la Sécu.
15 : Question de confiance à l’Assemblée, Nicole Notat (CFDT) souligne les points positifs du plan Juppé.
16 : Juppé déclare qu’il serait « obligé de démissionner si 2 millions de personnes manifestaient ». Début du « Juppéthon »...
21 : Plus de 100 000 manifestantEs étudiantEs et lycéenEs.
24 : Journée de grève et de manifestations avec 500 000 personnes dans la rue. Nicole Notat doit quitter la manifestation à Paris après avoir été violemment prise à partie par ses propres militants.
Plus d’une centaine d’« experts » et d’« intellectuels » proches du PS soutiennent la réforme de la Sécurité sociale, saluant Notat pour son « courage et son esprit d’indépendance ».
25 : Grande manifestation à Paris de plus de 40 000 personnes pour les droits des femmes. La grève devient totale à la SNCF.
27 : Grève à la RATP (métro, RER).
28 : Journée de grève et de manifestations plus imposantes que celles du 24. Marc Blondel (FO) et Louis Viannet (CGT) défilent côte à côte.
29 : Grève à EDF-GDF à l’appel de la CGT, CFDT et FO.
30 : Manifestations étudiantes dans de nombreuses villes.
Décembre
3 : Ouverture du congrès de la CGT où est débattue la question de la généralisation de la grève et/ou de l’appel à la grève générale.
5 : Au moins 800 000 participantEs aux manifestations.
7 : Nomination d’un médiateur à la SNCF.
10 : Juppé annonce que l’âge de départ en retraite des conducteurs à la SNCF et à la RATP ne sera pas remis en cause.
11 : Vote du Remboursement de la dette sociale (RDS).
12 : 2 millions de manifestantEs, dont plus de 100 000 à Marseille.
15 : Le président de la SNCF démissionne. Début de reprise du travail à la SNCF.
16 : Journée de manifestations dans toute la France : 165 cortèges, 2 millions selon les syndicats, 560 000 dont 56 000 à Paris selon le gouvernement...
Après ce pic de mobilisation, le travail va reprendre progressivement, mais quelques régions de la SNCF resteront en grève presque jusqu’à Noël, et les traminots de Marseille jusqu’au 9 janvier.
19 : La journée d’action à l’appel de la FSU et de la CGT marque un recul de la mobilisation.
21 : Le « sommet social » ne fait que confirmer les reculs effectués par le gouvernement durant les grèves, et n’enregistre pas d’autre gain. C’est presque le point final du mouvement.