Publié le Vendredi 20 octobre 2023 à 20h15.

Une résistance ouvrière et internationaliste face à la barbarie nazie (entretien avec Robert Hirsh)

Les trotskystes créent en août 1940 le premier journal clandestin de France, « La Vérité ». Petits et très isolés, ils vont résister à l'occupant et au régime de Vichy mais aussi au patronat qui profite de la collaboration pour exploiter encore plus les travailleurs. La Parti ouvrier internationaliste va lancer, dans plusieurs villes de France, dont à Nantes et à Brest, un bulletin (« Front ouvrier ») qui doit à la fois expliquer les problèmes mondiaux de cette période terrible et lutter contre le Service du travail obligatoire (STO). Mais aussi et surtout continuer la lutte des classes, dans l'espoir que la fin de la guerre mènera à la révolution, comme en Russie en 1917.

A Brest, la résistance trotskyste prendra un chemin unique, celui de l'organisation d'une dizaine de soldats allemands anti-nazis et ralliés à la 4e Internationale. Ils publieront 2 numéros du bulletin « Zeitung für soldat und arbeiter im westen » et cette action sera connue sous le nom de « Travail allemand ».

Robert Hirsch, Henri Le Dem et François Preneau, après de nombreuses recherches dans divers centre d'archives, ont recomposé l'histoire de ces militants et de leur résistance dans un livre : « Résistance Antinazie, ouvrière et internationaliste. De Nantes à Brest, les trotskistes dans la guerre (1939-1945) » aux éditions Syllepse et en vente à la librairie La Brèche

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