Le 18 décembre prochain, à l’occasion de la journée internationale des migrantEs et à l’appel de plus de 130 organisations, collectifs, associations, partis, syndicats… se dérouleront des marches dans de nombreuses villes. Pour réaffirmer notre opposition aux politiques racistes de Macron et de l’Union européenne, et pour dire notre pleine et entière solidarité avec les migrantEs.
Lors des conclusions du « grand débat », rendues le 25 avril, Macron avait annoncé la couleur : « Pour être ouvert, il faut avoir des limites. Pour accueillir il faut avoir une maison. Donc il faut des frontières, il faut qu’elles soient respectées, il faut des règles. Et aujourd’hui, force est de constater que les choses ne tiennent pas comme elles devraient. D’abord au niveau européen. Nous avons décidé d’avoir des frontières communes, c’est le fameux espace Schengen, avec les règles des accords de Dublin. Cela ne marche plus. Et pour moi, c’est le deuxième grand combat européen, avec le climat, c’est le combat en matière de migrations. » Ou comment, alors que, de l’aveu même du gouvernement, la question de l’immigration n’avait été évoquée que dans 5 000 des 135 000 contributions au « grand débat », l’imposer dans le débat public, au détriment des questions économiques et sociales.
Des paroles aux actes
Problème majeur : Macron et son gouvernement ne se sont pas contentés de paroles, et ont annoncé début novembre un durcissement encore plus fort des politiques migratoires : réactivation d’une politique de quotas pour l’immigration économique, restriction de l’accès et du champ d’application de la protection sociale des étrangerEs, durcissement des critères de naturalisation, accélération des procédures d’expulsion pour les mineurEs issus des pays dits « sûrs », lutte contre les campements de migrantEs, construction de trois nouveaux centres de rétention…
Autant dire que Macron poursuit sa dangereuse course à l’échalote avec la droite extrême et l’extrême droite, en ciblant les migrantEs et en essayer de diviser toujours davantage le camp des oppriméEs et des exploitéEs, qui s’apprête à entrer dans une large confrontation avec le pouvoir. Une confrontation qui ne pourra être victorieuse que si elle se pose la question de l’unité de notre camp et refuse explicitement les divisions produites par les rhétoriques et les politiques racistes.
Nous marcherons !
Ce qui passe par le combat quotidien contre ces divisions et la construction de l’unité la plus large face aux politiques anti-migrantEs du gouvernement. Comme le souligne l’appel aux marches du 18 décembre :
« À l’heure où le gouvernement annonce des mesures sans précédent : immigration "choisie", privation – pour les demandeurs d’asile – d’accès à la protection maladie pendant les trois premiers mois après le dépôt de leur demande, durcissement des conditions d’accès à l’Aide médicale d’État (AME), nous marcherons pour affirmer que l’égalité ne se discute pas, elle doit être mise en œuvre, maintenant.
C’est la précarisation générale et la remise en cause des acquis sociaux par les politiques répressives et d’austérité menées par les gouvernements successifs, spécialement celui d’Emmanuel Macron, qui exacerbent les discours de haine, accroissent la pauvreté et le repli sur soi dans la population.
C’est en luttant ensemble que nous pourrons nous battre efficacement pour une société meilleure, solidaire et égalitaire. »
Rendez-vous dans les rues le 18 décembre !
Correspondant