C’était il y a un an, et les images avaient largement tourné sur les réseaux sociaux avant d’être reprises dans les « grands » médias. 151 jeunes de Mantes-la-Jolie mis à genoux et humiliéEs par les forces de police, avec ce commentaire de l’un des hommes en uniforme : « Voilà une classe qui se tient sage ». Un an plus tard, une marche est organisée par le Collectif de défense des jeunes du Mantois.
C’est dans les jours qui ont suivi la séance d’humiliation collective du 6 décembre 2018 qu’un collectif s’est constitué, autour notamment des mères des 151 jeunes victimes de la brutalité policière. Un an plus tard, il s’agit de se mobiliser pour que cette « affaire » ne tombe pas dans l’oubli et, plus largement, pour dénoncer les violences policières, entre autres et notamment dans les quartiers populaires.
« Stop au traitement d’exception réservé à nos enfants »
L’appel à manifester précise les revendications du collectif :
« Nous sommes mobilisées plus que jamais pour nous faire entendre tant à l’échelle locale qu’à l’échelle nationale :
– Nous exigeons de Brigitte Julien, cheffe de l’IGPN et de Catherine Denis, procureure de Nanterre, qu’elles rouvrent l’enquête : 151 lycéenEs interpellés sont autant de victimes que de témoins. Seuls quatre d’entre eux ont été auditionnés. Nous exigeons que tous nos enfants soient entendus.
– Nous disons STOP au traitement d’exception réservé à nos enfants, discriminés dès leur plus jeune âge sur le chemin de l’école ou aux abords de celle-ci. Nous n’acceptons plus que leur droit à l’insouciance de l’enfance soit bafoué. L’école ghetto, on n’en veut plus !
– Nous disons STOP aux contrôles au faciès, aux palpations, aux atteintes constantes à l’intégrité physique des enfants de banlieues.
– Nous disons STOP à l’État policier omniprésent dans nos quartiers en lieu et place de l’État social.
– Nous disons STOP aux violences policières qui s’étendent au-delà de nos cités et touchent aujourd’hui le mouvement social en général, les Gilets jaunes en particulier, et quiconque ose opposer sa résistance face à ceux qui nous gouvernent. »
Rendez-vous le dimanche 8 décembre, 14 h à Barbès.
J.S.