Publié le Jeudi 23 mars 2023 à 08h00.

Antiracisme : le 25 mars dans la rue contre la loi Darmanin !

Le projet de loi Asile Immigration du gouvernement va durcir encore les possibilités de régularisation des migrantEs, réduire leur défense, multiplier les OQTF (obligation de quitter le territoire français) et expulser de façon expéditive celles et ceux qui sont en situation irrégulière et qui ont une OQTF.

Le passage au Sénat en a rajouté. Des amendements ont été adoptés contre l’AME (Aide médicale d’État) et les possibilités de regroupement familial. Cela ne suffit pas de vouloir « leur rendre la vie impossible », comme l’a dit Darmanin, il faut faire passer les migrantEs pour des délinquantEs en les inscrivant sur le FPR (fichier des personnes recherchées). C’est non seulement une machine infernale à fabriquer des sans-papiers, toujours plus de migrantEs sans revenus, sans aide, sans toit mais une entreprise de propagande xénophobe, raciste, présentant les exiléEs, avec ou sans papiers comme de dangereux criminels.

Pour que la journée du 25 mars soit réussie !

L’énorme mobilisation contre la réforme des retraites est une occasion à saisir car le gouvernement Macron est en crise, délégitimé. On peut le faire reculer non seulement sur les retraites mais aussi sur toutes les lois qui s’en prennent aux plus déshéritéEs : la loi Karbarian sur le logement, la réforme du chômage et la loi Darmanin contre les migrantEs.

Pour cela, il faut accentuer la visibilité de l’opposition au projet de loi Darmanin. Il faut que ces migrantEs, rejetéEs, invisibiliséEs qui sont aussi les actuelEs ou futurEs soignantEs, ouvrierEs dans les métiers les plus durs se montrent, soient soutenuEs dans la conquête de leurs droits car ils font partie intégrante du camp des travailleurEs, des oppriméEs.

L’UCIJ (UniEs contre l’immigration jetable) et la Marche des Solidarités appellent le 25 mars à une journée contre le racisme et contre la loi Darmanin. Déjà des manifestations sont prévues à Paris, Marseille, Rouen, Lyon, Rennes, Chartres, Lille, Brest, Saint-Étienne, Valence, Quimper, Alençon, Strasbourg, Montpellier, et sans doute d’autres... À Grenoble avec la Cisem (coordination iséroise de solidarité avec les étrangerEs et migrantEs) le 25 mars a été préparé par la création d’une AG contre les lois Darmanin et Kasbarian. Cela permet ici, où les luttes pour l’hébergement et des logements dignes sont fortes, de donner une réponse globale à la violence du gouvernement contre toute notre classe, et particulièrement contre les plus précaires d’entre nous. Beaucoup de jeunes sont présents et actifs dans cette AG. Sont très mobiliséEs la CGT des travailleurs sans-papiers, les jeunes de Deliveroo, les personnes qui occupent depuis la rentrée une école désaffectée depuis cinq ans, les parents d’élèves et enseignantEs qui ont ouvert depuis plusieurs mois les écoles aux enfants et leurs familles sans logement.

Une bataille contre le gouvernement et l’extrême droite

Lutter contre la loi Darmanin, c’est défendre les droits des migrantEs, l’égalité des droits pour tous les humains. C’est battre en brèche la politique raciste et anti-pauvre du gouvernement. C’est se battre pour que ce ne soient pas l’extrême droite et les fascistes qui bénéficient à terme de cette crise ouverte.