Publié le Mardi 16 juin 2015 à 09h40.

Congrès de la Fasti : mettre fin à l’Europe forteresse, conforter les luttes de soutien aux immigréEs

Depuis 1967, la fédération des Asti (Association de solidarité avec touTEs les immigréEs) regroupe des associations de tailles et de pratiques très différentes. Une fédération qui s’affirme féministe, anti-impérialiste et anticapitaliste.

L’actualité fait écho aux combats de la Fasti : l’une de ses principales revendications est l’ouverture des frontières et la liberté de circulation et d’installation. La poursuite et le développement de la campagne Frontexit ont été rappelés, et, via le comité de Nantes, un message d’Angela Davis nous appelle à nommer les politiques gouvernementales de « contrôle des migrations » des « crimes contre notre humanité »...La défense des mineurs isolés, des femmes immigrées, étaient aussi au programme, la lutte contre l’islamophobie ou en faveur des droits des Chibanis également. Les répercussions qu’ont et auront de plus en plus sur les peuples des « Suds » les atteintes à l’environnement et au climat ont été abordées. Dans ce cadre, la Fasti participera aux mobilisations COP21 en décembre à Paris.

Sur tous les terrains de lutte de l’immigrationUn film a été projeté par l’Asti du Havre autour et avec l’un de ses membres, mineur isolé étranger, film qui retrace le parcours du jeune Africain depuis la Côte d’Ivoire. Des ripostes militantes pour localiser et porter secours aux bateaux de migrantEs en Méditerranée (réseau d’alerte téléphonique, flottilles civiles de Médecins sans frontières…) ont aussi été présentées. La participation de Jean-Baptiste Eyraud du DAL a permis aux Asti mobilisées pour le logement et l’hébergement d’urgence d’échanger sur l’expérience de luttes du DAL, notamment en terme de campements et de squats.La cinquantaine de déléguéEs présents pendant les trois jours du congrès a montré son dynamisme sur les différents terrains de lutte de l’immigration. À parité hommes-femmes, la direction a été largement renouvelée. Un congrès qui aura conforté l’avenir de la Fasti, de ses militantEs bénévoles et de ses salariéEs.

Romain Treppoz et Odile Cointet