Dans son combat pour s’attirer la sympathie de l’extrême droite et de la police, Gérald Darmanin a profité de la loi contre le séparatisme pour permettre la dissolution des groupes qui provoquent non plus uniquement à des manifestations armées mais aussi à des « agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ». Dernier exemple en date avec le Groupe antifasciste Lyon et environs (GALE), officiellement dissout par le gouvernement la semaine dernière.
Dans un dossier « à la Tarnac », le ministre de l’Intérieur cumule les différentes manifestations ayant tourné en affrontement avec les flics en fin de manif, cas trop fréquent depuis que la doctrine de la police est de venir au contact des manifestantEs, avec les violences des fachos à Lyon (lors des réaction au saccage de la Plume Noire...) pour les attribuer au GALE et en faire LE groupe violent de Lyon et donc de le dissoudre, du jamais vu à gauche depuis Action directe !
Surtout, Gérard Darmanin reproche au GALE ses propos sur le « racisme d’État » ou appelant à « supprimer la police considérée comme représentante d’un système raciste et violent ». Comme lorsque Philippe Poutou rappelle que la police tue, Gérald Darmanin monte au créneau pour défendre sa police sans se soucier de piétiner la liberté de manifester, la liberté d’association ou la liberté d’expression.
Et tout cela à quelques jours du premier tour de la présidentielle, dans le droit fil d’un premier quinquennat plus antisocial et autoritaire que jamais !
Non à l’arbitraire du ministre de l’Intérieur ! Non à la dissolution du GALE ! Oui à l’antifascisme militant ! Défendons la liberté d’association et de critiquer la police !