Publié le Samedi 1 avril 2023 à 13h00.

L’extrême droite terroriste

Le 22 mars tôt le matin, à Saint-Brévin au sud de la Bretagne, les voitures du maire ont été incendiées et sa maison attaquée par le feu. Monsieur le maire (sans étiquette), Yannick Morez, et son conseil municipal avaient unanimement exprimé par un vœu leur soutien à l’installation d’un CADA (centre d’accueil pour demandeurEs d’asile).

Depuis le 15 octobre 2022, quand la manifestation « pro-CADA » a contré celle d’extrême droite, les messages racistes et de menaces n’ont cessé de viser les éluEs de la commune. Comme à Callac, où les éluEs ont abandonné le projet d’accueil de réfugiéEs. À Saint-Brévin le 25 février, nous étions environ 1 200 personnes avec notre pôle NPA en manifestation pour soutenir le projet de redéploiement du CADA et la mairie. L’après-midi, les fascistes de Reconquête — Collard annoncé s’est décommandé — et les intégristes habillés en Chouans et agenouillés — protégés par les flics — ont fait leurs incantations couvertes par les antifa. Souhaitons que cette protection d’État n’aille pas jusqu’à l’impunité pour les auteurs des actes terroristes contre le maire. La commune ne lâche pas le projet.

Les violences d’extrême droite se développent dans une situation politique marquée par l’autoritarisme du gouvernement. Ailleurs des agressions ont lieu : attaque de locaux syndicaux et de gauche à Chambéry dans la nuit du 6 au 7 mars (voir l’Anticapitaliste n° 653). La haine déversée à Callac a atteint à Carhaix le journal le Poher (voir l’Anticapitaliste n° 651).

À Saint-Nazaire, nous n’oublions pas l’assassinat de Jacques Leparoux, agent technique du syndicat intercommunal de la presqu’île guérandaise le 24 novembre 2000 à La Baule. Le colis piégé était destiné au député UMP Christophe Priou, contre lequel Philippe Rivet, reconnu coupable de l’attentat meurtrier depuis, voulait se présenter aux cantonales de 2001. Rivet avait été, entre autres, militant au FNJ.