Une fois de plus, les menaces les plus graves pèsent sur les MNA (Mineurs IsoléEs) dont certainEs risquent la rue et l’expulsion alors même qu’elles et ils sont encore scolariséEs à Quimper.
Le Conseil départemental du Finistère, arguant de l’improbabilité du statut de mineur de 14 d’entre eux, alors même que les travailleurs sociaux du département ne doutent pas de leur minorité et qu’une décision de justice n’a pas été prise par le juge pour enfants, a décidé de les mettre à la rue dans la semaine à venir.
Déjà en novembre, en janvier, en mars nous manifestions devant le conseil départemental. Ce jeudi 16 juin, associations de soutien, syndicats et partis dont le NPA, étions plus de 200 à avoir, du tribunal au conseil départementale, manifesté pour réclamer la justice et l’humanité et scandé « Ni un, ni deux... mineurs à la rue », « Droit de circulation et d’installation », « Des papiers pour toutes et tous ».
Comme l’a souligné avec force un représentant de l’association Temps partagé : « Nous ne pouvons nous résigner face à cette politique migratoire où il y aurait d’un côté les bons étrangers et de l’autre les mauvais qui n’ont rien fait d’autre que de naître dans un pays en proie aux désordres géopolitiques, économiques, écologiques... Comment ne pas faire un parallèle avec la politique migratoire à l’échelle nationale, politique migratoire elle même sanctionnée par différentes instances. » Et de rappeler que « la France est un des pays européens qui délivre le moins de titres de séjour au prorata de sa population. L’État et l’Union européenne dépensent, via nos impôts, beaucoup plus pour refouler les exiléEs que pour leur intégration, Depuis 2004, le budgets de Frontex a été multiplié par 17 »
Contre l’infamie et l’injustice, Résistons !
Cette résistance est d’autant plus nécessaire que les institutions départementale comme nationale ne cessent de prendre des mesures indignes et inhumaines à l’égard des jeunes et des réfugiéEs,
Alors même qu’à Kemper, la crise de l’accès au logement est patente, on met des jeunes et des familles à la rue et, malgré la décision de justice et le sursis de 2 mois qui a été accordée par la justice, la préfecture attaque de front, un lieu autogéré et alternatif « la RADE » qui depuis plusieurs mois accueille et abrite des personnes non hébergées par l’accueil d’urgence.
Le droit au logement, la reconnaissance du statut des mineurs, la régularisation de toutEs les Sans-papiers sont des droits fondamentaux qui exigent notre mobilisation et l’interpellation, bien évidement, des éluEs locaux, de la préfecture et des candidats aux élections législatives. Assez de promesses... des actes maintenant et tout de suite !