Samedi 19 octobre, plusieurs militantEs du Comité de soutien aux sans-papiers 66 accompagnéEs de demandeurEs d’asile laisséEs à la rue par l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration) ont investi un local abandonné depuis plusieurs mois et appartenant à la Croix-Rouge. Des policiers, probablement alertés par des « voisins vigilants », ont débarqué immédiatement, agressifs, menaçants et insultants, en leur sommant de quitter les lieux.
En même temps que la police, sont arrivés des responsables de la Croix -Rouge – une organisation qui se définit officiellement comme une « association d'aide humanitaire française qui a pour objectif de venir en aide aux personnes en difficulté en France et à l'étranger ». Mais loin d’apporter une « aide humanitaire », les représentants de cette organisation sont venus… porter main forte aux policiers ! Insultes, provocations, agression physique. Une militante, âgée de 74 ans, a été jetée au sol, son poignet cassé. Les policiers ont non seulement laissé faire mais se sont eux aussi attaqués aux militantEs qui ont cherché à empêcher l’arrestation d’un jeune demandeur d’asile. La présidente de la LDH 66 s’est vue arracher le drapeau de son organisation ; quant à la présidente du MRAP 66, elle a été retenue plus d’heure dans le fourgon de police. Elle fait l’objet d’une convocation au commissariat.
Un exemple de plus que la police de Macron a aujourd’hui toute latitude non seulement pour chasser et terroriser les migrantEs mais aussi pour insulter et réprimer toutes celles et tous ceux qui tentent de s’opposer à la politique raciste brutale du gouvernement et de leur venir en aide. Florilège des propos tenus par les forces de l’ « ordre » à l’encontre des militantEs présentEs : « C’est à cause de vous que la France va mal. Vous feriez mieux de vous occuper des Français », « Vous êtes des terroristes »…
Le squat a été finalement été évacué en fin de journée avec son lot de personnes privées à nouveau d’abri. Avoir un toit est un droit humain inaliénable, de même que le droit à la santé et à l’éducation. Et quoi que fassent Macron, sa police, ses préfets et les juges à sa botte, la lutte pour ces droits mais aussi pour l’égalité pour touTEs continuera ainsi que le refus de capituler devant ces politiques racistes qui laissent à la rue des milliers de réfugiéEs. La riposte s’organise pour dénoncer ce nouveau méfait.
CorrespondantEs NPA66