Depuis maintenant trois semaines, une centaine de jeunes mineurs réfugiés campent sur les allées Jules-Guesde. Une centaine de jeunes fuyant la misère qui règne de l’autre côté de la Méditerranée et qui devraient être pris en charge par l’État et le conseil départemental.
Certains sont déjà scolarisés grâce à la solidarité qui s’exprime dans des établissements scolaires. Mais c’est bien trop peu et personne ne devrait se satisfaire de voir des jeunes mineurs dormir sous des tentes et devoir mendier de l’eau et de la nourriture au lieu de vivre leur jeunesse et de préparer leur avenir. Si ces jeunes sont à la rue, c’est parce que le 24 août, au cœur de l’été, ils ont été jetés dehors manu militari du bâtiment dans lequel la mairie les avait installés avant de demander leur expulsion sans leur proposer de relogement. Au lieu de protéger, d’aider, les pouvoirs publics s’acharnent sur une centaine d’adolescents en détresse.
Pas de crise migratoire mais une crise de l’accueil
Le gouvernement Macron et Jean-Luc Moudenc à Toulouse mènent une politique raciste et égoïste qui vise à humilier, terroriser les migrantEs en foulant aux pieds les droits fondamentaux (dont celui à l’hébergement d’urgence) dont la France se déclare pourtant être la garante aux yeux du monde entier. Quant au conseil départemental, il refuse d’assumer ses responsabilités et de prendre en charge ces jeunes, en contestant leur minorité (reconnue dans 96 % des cas par les juges lors des recours). Or le conseil départemental sait très bien que ces jeunes sont en train, jour après jour, au compte-gouttes, d’être reconnus mineurs par les juges après des semaines et des mois de procédures. En attendant, ils dorment dans la rue ! Le conseil départemental doit, en coordination avec la mairie et la préfecture, prendre en charge ces jeunes dès maintenant et leur trouver l’abri collectif qu’ils demandent.
Il n’y a pas de crise migratoire en France, mais bien une crise de l’accueil dans un pays qui ne respecte même pas son propre droit. Face au racisme et à l’égoïsme du gouvernement des riches, le mouvement ouvrier doit opposer la solidarité et la générosité. Le NPA 31 appelle l’ensemble des forces sociales et politiques, syndicats, associations, partis politiques, à apporter une solidarité concrète à ces jeunes qui en ont bien besoin et à soutenir le réseau AutonoMIE et les diverses associations qui les accompagnent. Mais plus encore, il faut une mobilisation unitaire et obliger les pouvoirs publics à prendre leur responsabilité.
De l’air ! Ouvrez les frontières ! Plus un jeune à la rue !
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