Le jeudi 6 novembre, la justice a rendu son verdict : les salariéEs sans-papiers, qui occupent, depuis près de 4 mois le salon de beauté parisien du 57 boulevard de Strasbourg, ne seront pas expulsés (voir interview dans l’Anticapitaliste n° 256).
Le propriétaire des murs, à l’origine du procès, a été débouté, la magistrate estimant qu’il n’y avait pas lieu à référé. Ce dernier peut cependant faire appel.La joie était à son comble parmi les grévistes et leurs soutiens syndicaux et politiques. C’est plusieurs semaines de gagnées afin que la justice, saisie de quatre plaintes dont une pour traite d’êtres humains, fasse son travail, et que l’occupation, moyen de pression sur les pouvoirs publics, perdure.
Une mobilisation inéditeAppel de soutien d’intellectuels et de chercheurs (dont Edgar Morin), présence accrue des grévistes dans les médias, film du collectif des cinéastes pour les sans-papiers (dont Josiane Balasko) (1)… Il n’y a guère que le préfet et le gouvernement pour ne pas les entendre !Cette lutte inédite, qui marie reconnaissance des droits sociaux et régularisation administrative, doit réussir. C’est d’ailleurs bien ce qui inquiète la mafia des salons de beauté implantés dans le quartier et qui nécessite un constant soutien militant. À suivre.
LD1 – http://www.collectifdescineastespourlessanspapiers.com