Documentaire franco-grec, sortie 24 janvier 2024, durée 1 h 20 min.
Le réalisateur franco-grec Yannis Youlountas vient de sortir son dernier film et il en fait actuellement la promotion dans tout le pays1.
Grèce, 2019 à 2023. Mitsotakis remplace Tsipras au pouvoir en Grèce et promet d’en finir avec Exarcheia, un quartier rebelle et solidaire d’Athènes. Mais la résistance s’organise et des renforts arrivent d’autres villes d’Europe. Le cri de ralliement devient No Pasaran ! Au fil des années, d’autres luttes s’étendent du nord au sud de la Grèce pour défendre la terre, la mer et la vie : en Crète, en Thessalie, en Épire… Même sur l’île de Paros dans les Cyclades, la population manifeste sur les plages devenues payantes et réussit à ce qu’elles redeviennent un bien commun, pour le bonheur de tous.
Des utopies bien vivantes
Quand tout semble s’effondrer, à Athènes comme ailleurs, une même réponse se fait entendre : « Nous n’avons pas peur des ruines, nous portons un monde nouveau dans nos cœurs. »
Le titre est tiré d’une citation de Buenaventura Durruti, révolutionnaire espagnol, tué à Madrid en novembre 1936. Yannis est un camarade libertaire qui a réalisé plusieurs films sur les luttes en Grèce, la solidarité, l’amour et la révolution... C’est d’ailleurs le titre de son précédent film.
Il est disponible pour l’organisation de projections dans un esprit d’ouverture « Plutôt que d’échanger uniquement entre convaincuEs, diffusons nos idées et nos témoignages, écoutons les critiques et les préjugés, répondons aux questions et aux idées reçues. Avec l’aide du film, montrons que nos utopies sont bien vivantes : réalisables et à portée de mains. »
La dignité, première récompense des combats
Yannis Youlountas s’inscrit dans cette démarche : « Être radical, mais jamais sectaire ». Ce film, à l’image de son réalisateur, est empreint d’humanité, de solidarité et d’adelphité. Nous y croisons des militantEs, des réfugiéEs et des citoyenNEs qui, par leurs luttes — dont certaines victorieuses —contribuent à bâtir les fondations d’une société débarrassée du capitalisme, de sa violence et de son égoïsme. Les rodomontades des politiciens bourgeois n’y changent rien : lorsque la population se bat, elle gagne à tous les coups, au minimum en dignité.