« Les questions d’environnement, ça commence à bien faire », a dit Sarkozy dans son discours au Salon de l’agriculture. Il a trouvé un bouc émissaire à la crise que connaissent les paysans : les mesures environnementales qu’il faudrait alléger. Le Grenelle de l’environnement s’était engagé à diviser par deux l’usage des pesticides d’ici 2017. Certains produits chimiques et pesticides sont interdits en France, notamment ceux qui détruisent les abeilles, et l’eau potable doit être protégée. Après s’être présenté comme le meilleur des écologistes au moment de la grand-messe du Grenelle de l’environnement, Sarkozy considère aujourd’hui que ces mesures urgentes distordent la concurrence. Et il ne s’agit pas malheureusement seulement d’un propos électoral pour gagner des voix. Sarkozy est un libéral, rien ne doit gêner le marché concurrentiel et surtout pas la protection de l’environnement. Aux petits paysans appauvris par la chute des cours et les prix imposés par la grande distribution, il ne propose que de s’endetter encore.