Avant d’être battu lors des législatives, le gouvernement Attal a eu le temps de publier le 7 juillet un décret qualifiant des projets industriels de « projet d’intérêt national majeur », véritable 49.3 anti-écologique et antidémocratique.
Parmi ces projets, au nombre de cinq, figure celui d’extraction et de transformation de lithium par la multinationale Ymeris dans l’Allier.
Conséquences de ce classement : les autorisations d’urbanisme ne relèvent plus de la compétence du maire ou de la communauté de communes où est implanté le projet, mais de celle de l’État. Les procédures en matière d’urbanisme sont allégées tout comme celles concernant les espèces protégées.
Ce décret vient d’être pris par un gouvernement qui n’a plus aucune légitimité politique, au mépris des règles les plus élémentaires alors que le débat public, mené par la CNDP (Commission nationale du débat public), est en cours et qu’il doit précéder la décision politique.
La publication de ce décret est un véritable déni de démocratie et une nouvelle manifestation du mépris de ce gouvernement pour les populations locales qui entendent faire entendre leur voix sur ce projet.
Il faut, par ailleurs, noter que le maire Les Républicains de Montluçon, ville qui devrait accueillir l’usine de transformation, a anticipé les allègements de procédure en déclarant que « si les travaux de remise en état du tronçon ferroviaire, devant accueillir les trains transportant le minerai entre la mine et la ville, n’étaient pas terminés, il suffirait d’assurer le transport par camion ».
Cela signifie des centaines de camions sur les routes au mépris de toute sécurité pour les populations et l’environnement.
CorrespondantEs