La grève de la soif, débutée lundi 9 octobre à 14 heures par Thomas Brail, Reva et Celik, trois militants contre l’A69, est terminée, notamment en raison d’une une perte de connaissance de Thomas Brail et sa prise en charge par les secours.
Ont suivi la promesse de suspendre les défrichements importants jusqu’au 13 octobre et l’organisation d’une rencontre entre porteurs du projet, éluEs du territoire et collectifs d’opposantEs. D’où la levée de la grève de la soif ainsi que la quinzaine de grèves de la faim. Le jusqu’au-boutisme des capitalistes et leur absence d’empathie ont failli conduire à un drame de plus, heureusement évité.
Les collectifs, sans grandes illusions, avaient diverses revendications imbriquées : une suspension immédiate des travaux, une expertise sur l’utilité écologique et économique du projet (tant mise en avant par les pro-projets, mais jamais démontrée), et la tenue d’un référendum populaire sur l’avenir de l’A69. Forte amertume de constater que, avant la réunion, les travaux de défrichement se poursuivaient. Le bilan des « discussions » peut se résumer ainsi par Jean Terlier, député macroniste et bon ami des lobby locaux : « ni moratoire ni suspensions des travaux ». Face à une situation déjà écrite, face à tant de mépris et après avoir rappelé leurs revendications, les collectifs sont partis sans délai. Cela interrompt un cycle entamé début septembre autour des grèves de la faim où tous les arguments rationnels scientifiques et l’expression d’une puissante mobilisation populaire pour exiger l’arrêt des travaux, ont été balayés de la main.
Les capitalistes fébriles, derrière une façade assurée et satisfaite
Ces derniers temps, nous avons retenu de Macron et de sa politique écologiste qu’il aime et fait la promotion de la bagnole. De Carole Delga et de Jean Terlier, qu’il et elle défendent un projet écocide envers et contre tout. De la chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Tarn enfin, qu’elle use d’allégations et de manœuvre ridicules, avec cette tribune publiée dans la Dépêche le 8 octobre où elle vante 550 entreprises locales qui soutiendraient l’autoroute. Mais le bât blesse lorsque les collectifs en lutte réussissent à mettre en lumière le fait que ces signatures n’ont pas forcément eu l’aval des entreprises. Les capitalistes ne lâchent rien, mais redoublent d’arrogance et de doutes avec toutes les mobilisations contre le tout-routier, comme la liaison A9-A750 à Montpellier du week-end dernier, et à l’approche de celle du 21 et 22 octobre contre l’A69.
À présent, pour le vivant… No macadam !
Les réunions publiques s’enchaînent, les soutiens à la mobilisation aussi pour conduire l’autoroute à la déroute. Les 32 °C mesurés entre Castres et Toulouse en cette mi-octobre, encouragent toujours plus à défendre le vivant et notre avenir et à tracer d’autres horizons face au capitalisme pilleur et destructeur ! Le ministère vient d’annoncer le 16 octobre que le projet « sera mené à son terme ». Raison de plus pour être toujours plus nombreux le 21-22 octobre.