Depuis 2009 et le sommet des négociations internationales sur le climat de Copenhague, la crise climatique a disparu des agendas des grandes puissances.
Pourtant cette crise se poursuit et s’approfondit, menaçant à court terme les populations les plus pauvres de la planète.
Pour que la température moyenne de la Terre n'augmente pas de plus de 2°C, la réduction drastique des rejets de gaz à effet de serre doit être mise en œuvre dès maintenant avec comme perspective une réduction d'au minimum 40% des émissions d'ici 2020 pour les pays dits développés.
Le sommet de Durban qui s’ouvre aujourd’hui ne vise pourtant qu’à repousser le plus tard possible les décisions nécessaires pour ralentir les dérèglements climatiques.
En effet, voulant en finir avec les quelques mesures contraignantes inscrites dans le (bien insuffisant) protocole de Kyoto signé en 1997, les Etats les plus riches font trainer les négociations en longueur. Les observateurs admettent tous que le Protocole de Kyoto qui prendra fin en 2012, n’aura pas de successeur avant 2016. Compte tenu du temps nécessaire à la ratification d'un éventuel nouvel accord, celui-ci ne pourrait prendre effet qu'au plus tôt en 2020.
Repousser d'une décennie les mesures à mettre en œuvre aujourd'hui, pourrait conduire à une hausse de la température de 4°C environ d’ici la fin du siècle et à une monté du niveau des mers de plusieurs mètres, faisant disparaitre les terres habitées par des millions de personnes, au prix de catastrophes humanitaires et alimentaires sans précédent.
A Durban, face à l’inaction et à l’irresponsabilité des gouvernements qui ne cherchent qu’à marchandiser le climat et jouent la stratégie du pire, les mouvements sociaux africains seront mobilisés pour construire les résistances et construire des alternatives au productivisme inhérent au capitalisme. Le NPA soutient donc ces initiatives qui sont les premières marches d'une mobilisation écosocialiste et tient à proclamer sa détermination pour "changer le système, pas le climat".
Le 28 novembre 2011.