Publié le Vendredi 11 mars 2011 à 21h16.

Contre les gaz de schiste, la mobilisation s’étend.

Le 26 février, 20 000 personnes avaient crié leur refus de voir leurs terres se transformer en gruyère tout juste bon à accueillir les forages de gaz. Le 5 mars, la mobilisation s’est étendue à l’Ile-de-France, plus précisément dans le village de Doué (Seine-et-Marne), menacé également par l’extraction de son sol. L’entreprise Toreador, très pressée de commencer l’exploitation, a débuté des travaux sur le terrain pressenti, travaux bloqués devant la levée de boucliers, mais seulement jusqu’au 31 mai. Mais Toreador ne veut pas attendre et envisage d’installer son matériel d’exploration dès la mi-avril. Le sentiment d’urgence, la nécessité d’amplifier la lutte étaient présents dans la tête de tous les participantEs à la manifestation de samedi. Dénonçant la fuite en avant des industries gazières, les pollutions attendues dans les nappes phréatiques et le gâchis d’eau dans un département en seuil renforcé de richesse, les manifestantEs venuEs de tous horizons ne comptent pas en rester là. Si Toreador persiste à mépriser les avis de la population, à faire fi du calendrier légal, il faudra bien s’organiser pour bloquer les travaux et les camions. L’ampleur des mobilisations en milieu rural ne peut que forcer l’admiration. Dans certains villages, toute la population est derrière le front du refus, obligeant même des élus UMP à se prononcer contre les permis d’exploitation. La coordination nationale née le 26 février va permettre de faire converger les actions des multiples collectifs qui essaiment dans tous les départements concernés. Ni ici, ni ailleurs, les gaz de schiste doivent rester sous terre.