Le 12 septembre dernier à Bar-le-Duc (Meuse), Jean-Pierre Simon, un petit paysan du secteur, a été jugé pour avoir aidé les opposantEs au projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure.
Son crime ? Avoir mis à disposition des résistantEs son tracteur et sa remorque, ce qui aurait favorisé l’occupation du Bois Lejuc, illégalement accaparé et défriché par l’ANDRA (Agence nationale de gestion des déchets radioactifs).
Populations rurales visées
Dans son réquisitoire, le procureur l’a accusé d’être « coupable du choix de ses alliances et convictions » et a requis 3 mois de prison avec sursis. On croit rêver mais c’est hélas la réalité de la justice bourgeoise.
Déjà durement touché par le projet de Bure, qui a grandement mis en péril sa ferme, Jean-Pierre Simon a malgré tout continué la lutte. La « justice » a voulu le soumettre en séquestrant son tracteur et sa bétaillère pendant plus de quinze mois, comme « pièce à conviction », cherchant également à dissuader d’autres paysans de rejoindre les rangs de l’opposition et à museler la lutte.
En installant un climat de tension et une présence policière permanente sur le territoire de Bure et ses environs, les pouvoirs publics cherchent à provoquer et à viser les populations installées dans les villages et qui gênent, par leur présence et par leurs activités rurales ou militantes, l’avancement du projet Cigéo.
Jean-Pierre Simon a finalement été condamné à 2 mois de prison avec sursis fin octobre et son matériel va enfin lui être rendu. Nullement abattu, il a annoncé qu’il continuerait à se battre contre l’enfouissement.
Un bel exemple pour tous les militantEs et un réel encouragement pour les « chouettes et hiboux » comme ils et elles se nomment eux-mêmes, qui continuent à occuper la forêt et s’apprêtent à y passer un nouvel hiver dans des conditions spartiates.
Commission nationale écologie
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