Les autorités s’apprêtent à lever l’interdiction d’utiliser les matériaux contaminés issus du démantèlement des installations nucléaires.
En 2002, au terme d’une intense campagne de mobilisation, la CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) avait obtenu l’interdiction, inscrite dans le Code de la santé publique, de l’ajout délibéré de substances radioactives dans les aliments, les biens de consommation et les produits de construction. Des dérogations restaient possibles, mais le recyclage des matériaux contaminés ne pouvait se faire qu’à l’intérieur des installations nucléaires.
« Des risques sanitaires importants »
Ce principe est aujourd’hui remis en question, sous la pression des industriels qui souhaitent pouvoir écouler à bon compte les ferrailles issues du démantèlement des installations nucléaires.
Les autorités s’apprêtent en effet à autoriser le recyclage des déchets radioactifs métalliques dans le domaine public.
Le discours officiel se veut rassurant (tout serait sous contrôle, les niveaux de risque seraient négligeables, etc.). Mais comme l’écrit la CRIIRAD, « cette vision idyllique ne résiste pas à l’analyse : les niveaux de contamination autorisés induiront des doses plus élevées qu’annoncé et des risques sanitaires également plus importants (et pour -partie encore inconnus) ».
Il est encore temps de bloquer ce projet, en participant à la campagne lancée par la CRIIRAD.
Pour en savoir plus : http://www.criirad.org/m….