Quatre ans après l’abandon d’EuropaCity, les terres fertiles restent menacées par une gare en plein champ dans le cadre du Grand Paris Express.
Après avoir soutenu le projet de mégacentre commercial EuropaCity et une piste de ski artificielle (heureusement abandonnés en 2019), Emmanuel Macron et Valérie Pécresse (présidente de la région Île-de-France) persistent aujourd’hui, contre l’avis de la communauté scientifique, à vouloir détruire, dans le cadre de l’aménagement du Grand Paris Express, les dernières terres agricoles à proximité de Paris.
Qu’ont-ils inventé cette fois pour justifier la construction d’une gare et d’une ligne de métro au milieu des champs de Gonesse ?
Un internat à construire sur la zone de décollement des avions
Sans aucune concertation, ils ont annoncé la construction d’une cité scolaire entre les aéroports du Bourget et de Roissy. Ce collège-lycée, dont une partie serait en internat, est prévu dans une zone interdite à l’habitat, en raison du bruit des avions qui décollent jour et nuit. C’est dans ce même secteur que s’est écrasé le Concorde le 25 juillet 2000.
L’entêtement de Macron et de Pécresse risque de coûter cher à chacunEs d’entre nous : des milliards d’euros d’argent public seraient ainsi dépensés pour une ligne de métro dont tous les experts contestent l’utilité.
Ce serait aussi un désastre écologique pour la région Île-de-France, qui a besoin de ces terres pour protéger la ressource en eau et pour développer son autonomie alimentaire.
Le travail sur le Grand Paris Express tue
Par ailleurs, Le Grand Paris Express a déjà un coût humain avec son lot de victimes. Pour la cinquième fois, une personne trouve la mort sur ces chantiers. Sans compter sans doute les blessés, dont personne ne parle. Le jeudi 6 avril 2023, ce fut cette fois sur le Triangle de Gonesse qu’un jeune ouvrier de 22 ans été écrasé par la chute d’une dalle de béton.
Les multiples accidents rappellent que ces gigantesques travaux sont coûteux en terres agricoles mais aussi en vies humaines.
Le CPTG (Collectif pour le Triangle de Gonesse) organise le dernier dimanche de chaque mois une ZADimanche. Les militantEs se retrouvent sur le Triangle pour pique-niquer et échanger sur la situation. Le dimanche 28 mai c’est à une ZADimanche exceptionnelle à laquelle nous sommes touTEs invitéEs pour dire « Non à la gare en plein champ » et « Non à la cité scolaire sous les avions » et « Oui à un moratoire sur la ligne 17 nord» !