Publié le Vendredi 15 avril 2011 à 23h34.

« Fukhusheim », non merci !

Dimanche 10 avril, plus de 4 000 manifestants se sont retrouvés pour un pique-nique devant la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin). Si les antinucléaires allemands formaient le plus gros de la troupe, la mobilisation française était importante. Des manifestants suisses étaient également de la partie. Deux partis politiques étaient présents, le NPA du Grand Est (Mulhouse, Strasbourg, Besançon, Belfort-Montbéliard), et les Verts-ÉE.  « Abschalten jetzt ! », « Arrêter Fessenheim tout de suite, sortir du nucléaire ! », « Nous ne voulons pas vivre ici une catastrophe pareille à celle de Fukushima ou de Tchernobyl ». « Inactifs aujourd’hui… radioactifs demain ! » C’est autour de ces mots d’ordre que tout le monde se retrouvait, sous un sympathique soleil printanier.Plusieurs intervenants, Gilles Barthe (Comité de sauvegarde de Fessenheim-CSFR et de la plaine du Rhin, association créée en 1970 en Alsace), Rémi Verdet (Stop Transports-Halte au nucléaire), Jürg Stöcklin (président de l’Association trinationale de protection nucléaire-ATPN) ont pris la parole pour dénoncer la politique d’EDF en matière de nucléaire. Christian Zerr (Stop Fessenheim) a appelé à de nouvelles manifestations le lundi 26 avril : les associations des trois pays envisagent de bloquer tous les ponts sur le Rhin le 25 avril, date anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl. Le Parlement du canton de Bâle-Ville, en Suisse, a demandé mercredi l’arrêt de la centrale de Fessenheim en raison des risques d’accident. Les élus verts du Parlement européen ont quant à eux proposé de faire de Fessenheim « un site pilote » pour le démantèlement des installations nucléaires. Enfin, le conseil régional de Franche-Comté a voté une motion demandant l’arrêt de la centrale. La mobilisation ne fait que commencer, pour faire pression sur EDF et les pouvoirs publics. La fermeture de Fessenheim, peut être un os à ronger lâché aux antinucléaires par le gouvernement français et pour faire face à la pression de nos voisins européens, mais le combat ne doit pas s’arrêter là. Le mouvement antinucléaire doit se renforcer pour obtenir la décision immédiate de sortie du nucléaire et la mise en place d’un grand débat public associant travailleurs du nucléaire, scientifiques et usagers pour définir les modalités de cette sortie rapide. Fukusheim non merci !

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