Malgré une mobilisation croissante et après trois semaines de bataille acharnée pour empêcher les engins destructeurs de pénétrer sur le site (voir l’Anticapitaliste n°255), le déboisement est terminé.
Ces dernières semaines la lutte s’est intensifiée. Sur le site, des barrages humains, avec des ZADistes qui se sont partiellement enterrés, des opposantEs venus en soutien, de nombreux grimpeurs dans les arbres. À l’extérieur, occupation du conseil général, 3 lycées en grève, venue de Groland, comités de soutien, piratage de sites internet par les Anonymous... La grève de la faim entame sa 4e semaine et toujours aucun dialogue de la part du conseil général. Des recours juridiques ont été tentés sans succès pour faire stopper les travaux.Toutes les actions de soutien entreprises ces dernières semaines ont connu de violentes interventions policières. Chaque jour de lutte a vu sont lot de blesséEs, dont un de nos militants, et d’arrestations : déjà 5 comparutions et 2 condamnations. À cela se sont ajoutées des agressions et des menaces de la part de pro-barrages. Le passage en force a gagné cette première étape. La zone humide est partiellement détruite, mais peut encore se régénérer.
Perspectives et prochains enjeuxIl s’agit de maintenir l’occupation et la résistance sur le site pour empêcher le décapage des terrains et la construction de la digue, et la pression sur le conseil général et les conseillers généraux pour obtenir le moratoire du projet et un vrai débat public. À plus long terme, le collectif Testet continue les recours juridiques et va faire appel des derniers rendus de justice.La lutte continue avec une détermination toujours intacte... Au-delà de cette lutte, c’est bien un enjeu de société qui motive les différents opposantEs : le rejet d’un système productiviste destructeur au profit d’une minorité, et la colère face aux mensonges et au mépris de la démocratie élémentaire sur le droit d’expression des populations concernées.Un appel est lancé pour un grand rassemblement national les 25 et 26 octobre. Venons-y nombreuses et nombreux !
CorrespondantEs