Les militants écologistes russes Sergey Oudaltsov et Yaroslav Nikitenko, tous deux militants actifs de la défense de la forêt de Khimki, près de Moscou, ont été arrêtés et emprisonnés. Sergey Oudaltsov a été arrêté le 4 décembre dernier sans aucun motif avant une manifestation populaire contre la fraude électorale aux élections législatives. Après avoir passé plusieurs jours en détention préventive, il a été condamné le 25 décembre à dix jours de prison. Cette décision est tombée au lendemain d’une nouvelle manifestation de plusieurs dizaines de milliers de personnes protestant contre les fraudes.
Malgré une grève de la faim et de la soif, Sergey est resté en détention. Reconnu coupable de résistance à la police, il a été ramené à l’hôpital le 1er janvier après avoir souffert d’un malaise au tribunal. Selon Amnesty International, sa vie est en danger.
Plusieurs centaines de manifestantEs et figures de l’opposition s’étaient regroupées le jour de Noël devant et au sein de l’enceinte du tribunal moscovite pour apporter leur soutien à Sergey. Ils ont été violemment expulsés malgré la présence de journalistes. L’un des manifestantEs, Yaroslav Nikitenko, a été appréhendé et également condamné à dix jours d’emprisonnement.
Yaroslav était présent en juillet dernier au côté des opposantEs au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, pour dénoncer les méfaits des projets Vinci, ici et ailleurs.
La convergence des luttes de Khimki et Notre-Dame-des-Landes est le symbole d’un même combat écologique et démocratique qui dépasse les frontières.
La coordination nationale des opposantEs à Notre-Dame-des-Landes, solidaire du combat contre la dévastation de la forêt de Khimki par Vinci, exige des autorités russes la libération de Yaroslav Nikitenko et de Sergey Oudaltsov, condamnés pour délit d’opinion.