Publié le Mardi 30 décembre 2025 à 13h00.

Les internationalistes face aux guerres : tenir les deux bouts

Depuis 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’idée d’un « retour de la guerre » en Europe circule : mais cette manière de présenter les choses est très eurocentrée : les guerres sont déjà là et depuis longtemps. Ni le 24 février 2022, date de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, ni le 7 octobre 2023, quand Gaza s’est embrasée, ne marquent le début d’une nouvelle ère : elles ne sont que les épisodes les plus récents d’un monde façonné par l’impérialisme, la colonisation et la concurrence entre puissances impérialistes.

Nous sommes confronté·es à un paradoxe. Les marxistes ont beaucoup théorisé sur la guerre et l’impérialisme à partir de contextes très précis et historiques : nous avons donc une large tradition à mobiliser pour penser la guerre, et en même temps, pour les militants français en particulier, la question de la guerre et son approche concrète paraissent lointaines — aux deux sens du terme, intellectuellement et géographiquement. Et pour ne parler que de moi, venant pourtant d’une famille très marquée et hantée par le souvenir de la Seconde Guerre mondiale, les représentations que je me faisais d’un pays en guerre avant d’aller en Ukraine étaient évidemment très éloignées de la réalité.

 

Quelques principes sont importants à rappeler

D’abord, qu’est-ce que la guerre ? Une lutte armée entre des États. Face à la guerre, nous nous affirmons avant toute chose comme internationalistes, c’est-à-dire que nous sommes pour l’ouverture et l’abolition des frontières et que nous considérons qu’il n’y a qu’en s’unissant par-delà celles-ci et par notre classe qu’on pourra mettre fin à ce système. C’est ce que synthétise la fameuse formule de Flora Tristan reprise par la suite dans le Manifeste du parti communiste « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ».

Être internationaliste, c’est refuser les frontières et les hiérarchies entre les peuples. C’est partir de l’idée que seule l’unité des exploité·es, « par-delà les nations », pourra renverser ce système. Et pourtant, l’idée d’une « unité » au-delà des nations ne va pas de soi dans le cadre des rivalités impérialistes. L’autodétermination des peuples reste pourtant un principe central : chaque peuple doit pouvoir décider librement de son destin, sans tutelle impériale ni occupation. Ce droit, qui a inspiré les luttes anticoloniales du 20e siècle, qui est inscrit dans la charte des Nations unies et qui est proche de l’affirmation de la légitimité des revendications nationales chez Lénine, doit encore aujourd’hui être notre boussole politique.

À partir de là, il faut s’interroger : comment construire notre analyse, et quelles sont les tâches qui en découlent pour les internationalistes ?

 

Ukraine, Palestine : refuser les campismes

Entre les deux fronts les plus visibles de ces dernières années — l’Ukraine et la Palestine —, la gauche radicale continue d’être divisée. Certains courants, de LFI à Lutte ouvrière, décrivent la guerre que mène la Russie contre l’Ukraine comme un affrontement entre impérialismes équivalents. D’autres hésitent à soutenir pleinement la résistance palestinienne, craignant d’être accusés d’antisémitisme ou d’être identifiés comme des soutiens du Hamas.

Le NPA, lui, s’efforce de tenir les deux bouts : soutenir toutes les résistances à l’oppression, qu’elles soient palestiniennes, ukrainiennes, sahraouies ou kanak et tant d’autres encore. Être internationaliste, c’est être contre tous les impérialismes — russe, américain, européen ou israélien — et contre le campisme qui cherche un « ennemi principal » et qui oublie le reste.

De la même manière que nous, militant·es issu·es des puissances impérialistes dominantes, ne connaissons souvent rien au Moyen-Orient, il semble que nous connaissions souvent encore moins l’Europe de l’Est et son histoire. Paradoxalement, certains militants semblent faire de cette ignorance vertu : comme si la théorie ne pouvait souffrir de la confrontation avec le réel. Quand on parle de l’Ukraine, du Kurdistan, de la Palestine ou du Sahara occidental, nous avons encore besoin de cartes devant nos yeux pour pouvoir les situer. Le fait de ne connaître ni les gens, ni les forces politiques en présence, ni leur histoire, nous permet avec une inconsciente facilité de parler de ces sociétés en niant leur capacité à penser, à agir et à changer le monde.

 

S’opposer au paternalisme occidental

Trop souvent, on nie aux peuples dominés leur capacité d’agir et de penser. On exige des « victimes parfaites » pour justifier notre soutien : démocrates, laïques, non violentes... Mais notre solidarité n’est pas conditionnelle. Nous soutenons les résistances au colonialisme et à l’impérialisme et pas une cause humaniste qui satisfait notre morale, et de fait on ne peut pas non plus lire uniquement les actions de résistance en fonction de leurs conséquences en tant que soutien et commentateur extérieur. Le Hamas est en Palestine un élément déterminant de la résistance et a été élu, tandis qu’en Ukraine c’est un dirigeant libéral qui a été élu, et qui est sous la pression des impérialismes occidentaux.

Nous ne voulons pas libérer les peuples à leur place, nous voulons les soutenir pour qu’ils puissent se libérer eux-mêmes et nous libérer ainsi avec eux : l’émancipation vient en premier lieu des concerné·es par et pour eux-mêmes. Ces luttes de libération nous libèrent aussi : et pour le comprendre, il faut rompre avec l’universalisme occidental pour lequel le colonialisme est une forme d’exception qui serait contradictoire avec les valeurs démocratiques de l’Occident. Au contraire, le colonialisme est au cœur de l’avènement du capitalisme et de l’exploitation qui a permis le développement des « sociétés démocratiques » occidentales.

De l’Ukraine à la Palestine, les logiques coloniales se ressemblent : occupation militaire, annexion, déportations, destruction de la société civile. Ces luttes sont aussi antifascistes. Poutine comme Netanyahou portent des projets autoritaires et racistes, qui menacent la démocratie et les droits des peuples dans toute la région.

 

Opérations coloniales en Ukraine

Il faut apprendre à identifier des projets coloniaux quand on en voit : la propagande de Poutine vise à dire qu’il n’y a pas de peuple ukrainien, qu’il n’y a qu’un conflit entre russes. La version la plus crue de ce discours est aujourd’hui que l’Ukraine n’aurait pas d’histoire, ou que son histoire est inférieure à celle de la « grande Russie ». Cette théorie est d’ailleurs celle qui sous-tend et justifie la russification forcée dans les territoires occupés et l’existence de droits différentiels entre ukrainiens et russes afin de les pousser à prendre le passeport russe.

La « passeportisation » c’est faire des habitants des territoires occupés des étrangers sur leur propre territoire. D’abord, c’est la multiplication des postes de contrôles et de frontières tenus par des soldats russe — avec toutes les menaces qu’une présence militaire implique sur ces zones. Si on n’a pas de passeport russe et « seulement » un passeport ukrainien, on s’expose à des contrôles permanents, à des vexations et potentiellement à ne pas pouvoir se déplacer. Ne pas avoir de passeport russe, c’est dans ces territoires ne plus avoir accès au soin, au travail, à la propriété : et même pour évacuer les zones occupées vers les zones libres en Ukraine, il faut passer par un poste-frontière russe — où de fait, ceux qui ont acquis un passeport russe peuvent être conscrits dans l’armée de Poutine.

La russification va jusqu’à la déportation d’enfants ukrainiens mis ensuite à l’adoption de familles russes dans un processus colonial classique d’acculturation. Les idéologues du Kremlin, comme ceux de l’État israélien, nient l’existence même des peuples qu’ils oppriment.

Contre cela, nous affirmons un principe simple : toute occupation est un crime.

 

L’impérialisme russe : de l’ingérence à la guerre, le continuum de la guerre hybride

L’impérialisme est une logique globale mais elle est partout particularisée : la Russie a une manière bien spécifique d’étendre sa domination. Elle a mené ce qu’on appelle des « guerres hybrides » — en alliant des méthodes militaires et non militaires — associant donc la guerre conventionnelle, c’est-à-dire la guerre qui mobilise des moyens militaires « classiques » et la cyberguerre et de la désinformation.

La déstabilisation des États voisins de la Russie, sur fond de discours anti- occidental et anti-OTAN fait partie de la politique impérialiste russe — de manière analogue aux opérations de déstabilisation qu’on identifie facilement dans la politique américaine des États-Unis. Parler de « désinformation » peut sembler abstrait ou idéologique, mais correspond à des enjeux très concrets qui sont aussi matériels.

Par exemple, depuis 2020 en Moldavie, les mêmes méthodes que celles qui ont été employées pour décrédibiliser Zelensky sont employées contre le gouvernement, d’autant plus que le pays a été officiellement reconnu candidat à l’adhésion à l’Union européenne en 2022. À l’époque, on avait estimé que la Russie avait acheté 10 % du vote autour de l’adhésion à l’Union européenne pour mettre en scène son récit autour du refus de l’adhésion à l’UE. Pour déstabiliser les élections législatives de la fin d’année 2025, les services de renseignement moldaves chiffrent à 100 millions d’euros le flux de crypto-monnaie investi. Les investissements sont coordonnés à la manipulation de régions « autonomes » qui subissent spécifiquement l’influence russe : c’est le cas de la Gagaouzie, une région qui a une autonomie constitutionnelle et dont l’opposition aux logiques européennes est instrumentalisée contre le gouvernement, ou de la Transnistrie, une entité auto-proclamée qui elle aussi est sous le contrôle d’acteurs pro-russe.

Cette action politique concrète, qui s’appuie sur des « acteurs locaux » sous influence est coordonnée à l’action d’un réseau oligarchique important qui participe à financer la désinformation. En Roumanie la désinformation a été telle en 2024 que les élections présidentielles qui étaient prévues ont été reportées en raison des constats d’ingérence — notamment mise en scène par l’agence Adnow, qui a son infrastructure en Russie même si elle est administrativement basée au Royaume-Uni et qui alimente de faux médias et des contenus publicitaires qui visent à intervenir dans le processus démocratique.

Plus proche de nous et de nos préoccupations, la répression des grèves anti-corruption après la réélection truquée de Loukachenko au Belarus en 2020 est représentative de l’ingérence russe. Un mouvement de grève générale de grande ampleur, qui a fait baisser de moitié les capacités de production du pays, a été réprimé très violemment grâce au soutien de la Russie : on a des milliers de personnes arrêtées, des personnes torturées ou « qui disparaissent », et la Russie qui affirmait pouvoir déployer son soutien militaire et dénonçait « l’ingérence occidentale » dans sa propagande. Le principal syndicat d’opposition, BKPP, s’était positionné contre l’invasion de l’Ukraine et a été depuis interdit.

Dans le cas de l’Ukraine, toutes ces logiques sont présentes aussi, comme la désinformation globale au sujet de Zelensky et de son gouvernement avec les accusations de « nazisme » — alors que, et c’est dans le documentaire qu’on propose à la diffusion, l’extrême droite était très faible en Ukraine avant le conflit. Il y a aussi l’usage de « provinces autonomes » comme ça a été le cas avec l’instrumentalisation des entités auto-proclamées du Donbass qui étaient pro-russe.

 

Sur l’union européenne : tenir une ligne de crête

Pour construire notre positionnement contre notre propre impérialisme, il s’agit d’abord d’écouter ce que nous disent nos camarades en Ukraine, et pourquoi iels le disent. Ne pas nourrir d’illusions sur ce que représente l’Union européenne et l’ordo-libéralisme qu’elle a mis en œuvre, c’est aussi ne pas faire preuve de cécité sur la situation concrète dans les pays d’Europe de l’Est. Concrètement, même s’il n’apporte pas « d’assurances » suffisantes, le droit européen offre toujours davantage de garanties pour les travailleuses et travailleurs que le libéralisme imposé par les puissances européennes à l’Ukraine.

La perspective qu’il s’agit de se donner est de lutter contre l’Union européenne des capitalistes chez nous et, si besoin, d’envisager d’organiser cette lutte avec les populations qui souhaitent entrer dans cette alliance. C’est bien plus difficile à construire que de dénoncer en bloc l’Union européenne, mais c’est aussi bien moins abstrait. Cela implique déjà de refuser toute compromission chauvine qui consisterait à dire que les Ukrainiens « nous voleraient notre travail » ou « feraient baisser les minimas sociaux » : cela implique de s’efforcer de porter concrètement l’idée que l’émancipation des travailleurs et des travailleuses se fait par l’union par-delà les frontières.

Il en est de même sur la question des armes et du pacifisme : notre orientation est comparable à celle de l’ENSU (European Network for Solidarity with Ukraine, RESU-Réseau européen de solidarité avec l'Ukraine). Le désarmement, c’est prioritairement celui de l’agresseur donc celui de la Russie. De fait, le militarisme, ce n’est pas la défense des peuples, c’est une industrie qui est articulée à des intérêts nationaux. Il faut donc critiquer l’industrie de l’armement qui est orientée vers le profit et qui envoie des armes ou des composants nécessaires à la construction d’armes à Israël, aux Émirats arabes unis, la Russie ou l’Arabie saoudite. Zelensky avait dit quand il était en France que 0,26 % de notre budget de l’armement était alloué à la solidarité avec l’Ukraine. Ce qui est très loin des 2 % ou 3 % fléchés par Rearm Europe. Cette « solidarité » du reste est très formelle puisqu’elle construit la dette ukrainienne, et sera un outil pour lui imposer des accords commerciaux qui lui seront défavorables et permettront l’enrichissement des puissances qui ont déjà pu y écouler leur production militaire.

En somme nous défendons la socialisation de l’industrie d’armement sous contrôle démocratique, pour que la production serve les besoins des peuples et non le profit.

 

Solidarité concrète, pas incantatoire

La solidarité internationaliste n’est pas une posture morale. Elle s’exprime dans les actes, qui sont concrets et se déclinent à différents niveaux : cela intègre de l’aide matérielle, du soutien aux réseaux militants mais aussi des campagnes comme BDS pour la Palestine ou l’implication dans les campagnes des collectifs internationaux comme l’ENSU. C’est dans cette tradition que s’inscrit notre courant politique : celui qui portait des valises pour l’Algérie, qui aidait à la construction d’hôpitaux au Vietnam durant la guerre d’indépendance, imprimait des tracts pour Solidarnosc ou installait des imprimeries clandestines au Portugal et en Amérique du Sud.

Notre histoire et notre tradition sont de travailler avec les camarades qui luttent, avec les courants qui s’organisent et qui résistent. Nous relayons leurs luttes, y participons concrètement — y compris d’ailleurs avec une toute petite organisation russe, Ilya Boudraeski, qui essaie d’exister et de résister. Si nous avons pu le faire, c’est que nous sommes allé·es sur place dès 2014 et que nous avons construit des liens à travers la 4e internationale avec de petits mouvements radicaux qui forment l’opposition de gauche : ce sont des milieux jeunes, souvent anarcho-libertaires, féministes, écologistes, non sectaires. Et ce sont ces liens qui nous permettent de faire plus que de tenir des discours face à la guerre. Et aujourd’hui encore, nous travaillons avec des camarades ukrainien·nes, palestinien·nes, féministes et syndicalistes, pour tisser des liens directs « par en bas », indépendants des diplomaties officielles. C’est sur ces échanges que se basent notre analyse de la situation et de nos tâches militantes.

Être contre l’impérialisme ne peut pas se confondre avec se revendiquer d’un pacifisme abstrait et désincarné. Comme le dit notre camarade Katya, refuser aujourd’hui de donner les moyens aux populations de s’armer c’est préférer des révolutionnaires morts ou en prison sous occupation russe. La paix que veut imposer la Russie en Ukraine, comme celle qu’Israël impose à Gaza, n’est qu’une paix de cimetière. Nous sommes pour une paix juste, fondée sur la fin des occupations et la défaite des agresseurs.

Cela suppose un soutien concret : envoi d’armes pour les résistances, mais refus du réarmement généralisé de l’Union européenne. Notre mot d’ordre, c’est : « des armes pour l’Ukraine, pas pour Israël ».

 

Faire vivre l’internationalisme

Nos camarades d’Ukraine, de Russie, du Kurdistan, de Kanaky, de Palestine, mais aussi d’Amérique latine ou d’Afrique, construisent un internationalisme du 21e siècle : féministe, anticolonial, autogestionnaire. Les Zapatistes, dès 2022, ont montré la voie en soutenant la résistance ukrainienne tout en condamnant l’impérialisme russe et l’OTAN. C’est la même posture qui a conduit les zapatistes à affirmer aussi leur opposition immédiate en 2023 quand Israël a lancé son offensive contre Gaza. Nous tenons la même posture. Face à la montée des nationalismes, des replis identitaires et du militarisme, notre tâche est claire : lier les luttes, faire entendre les voix des résistances, refuser toutes les hiérarchies entre les victimes et les peuples.

Comme l’écrivait Dmitriy Petrov, anarchiste russe tombé en combattant aux côtés de la résistance ukrainienne dans la lettre qu’il laissa à ses ami·es et camarades en testament : « en tant qu’anarchiste, révolutionnaire et Russe, j’ai jugé nécessaire de participer à la lutte armé du peuple ukrainien contre les occupants de Poutine. Je l’ai fait pour la justice, pour défendre la société ukrainienne et pour libérer mon pays, la Russie, de l’oppression. Pour toutes les personnes qui ont été privées de leur dignité et de la possibilité de respirer librement par le système totalitaire néfaste créé en Russie et au Belarus. Une autre signification importante de la participation à cette guerre est d’établir l’internationalisme par notre exemple. À l’heure où l’impérialisme meurtrier suscite en réaction une vague de nationalisme et de mépris pour les Russes, j’affirme en paroles et en actes qu’il n’y a pas de « mauvaises nations ». Toutes les nations ont un malheur : des dirigeants avides et assoiffés de pouvoir. »

Cette lettre ne peut manquer de nous rappeler la lettre de Manouchian qui écrivait avant d’être exécuté : « Je m’étais engagé dans l’armée de la Libération en soldat volontaire et je meurs à deux doigts de la victoire et du but. Bonheur à ceux qui vont nous survivre et goûter la douceur de la liberté et de la paix de demain. Je suis sûr que le peuple français et tous les combattants de la liberté sauront honorer notre mémoire dignement. Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps. Bonheur ! à tous ! »

Prendre ses responsabilités, même lorsque cette position est dure, inconfortable, qu’elle ébranle des convictions que nous n’avions pas confronté·es à la réalité du monde. C’est également ce que nous défendons et c’est pour nous la seule manière de garder cette cohérence politique internationaliste, en nous inscrivant partout du côté de la résistance anticoloniale et anti-impérialiste.

Regarder les situations concrètes et les penser pour pouvoir garder cette boussole révolutionnaire et internationaliste. Nous voulons comprendre le monde afin de le changer.