La loi dont la discussion se termine au Parlement est annoncée comme « une des plus belles lois du quinquennat ». Une sorte de merveille comme la COP 21 de Paris ! 2040 est l’horizon indiqué pour la fin de la commercialisation des véhicules à moteur thermique. C’est très loin et très flou. Avec une orientation d’ouverture généralisée à la concurrence dans les transports en commun, l’objectif de limitation du réchauffement à 1,5° C ne semble plus en vue. En bref : seulement des effets d’annonce à la Macron.
Les députéEs François Ruffin et Delphine Batho proposent d’interdire les vols intérieurs quant ils peuvent être remplacés, sans complicatons, par le train. Ils ont raison ! Le critère d’émission de CO2/voyageur/km place l’avion en tête du classement des modes de transports les plus polluants : 45 fois supérieur au TGV. Le refus d’interdire les vols intérieurs lorsque le train offre presque le même service montre l’hypocrisie et l’irresponsabilité de LREM. Le blocage parlementaire est total : « Interdit d’interdire » ! Blocage aussi sur la taxation du kérosène.
Toujours plus sur la route
On compte de plus en plus de voitures : 2,18 millions de voitures neuves immatriculées en 2018. Dans les cités, chaque mètre carré de pelouse non clôturé devient parking. Chaque voiture parcourt toujours plus de km, 13 270 en 2016, et est de moins en moins remplie : 1,6 passager en 2015 pour 1,8 en 1990. En milieu rural, il s’agit de choix contraints à 83 % ! Le déluge publicitaire dans un marché quasi saturé crée une situation folle : 1/3 des immatriculations de 2017 étaient des SUV (sorte de 4/4), monstres de confort, très profitables aux constructeurs ! Les gros pick-up se répandent. La voiture électrique ne peut être la solution vu les incertitudes concernant les batteries et le risque d’une relance de l’industrie nucléaire (1 où 2 EPR de plus ?). Les constructeurs règnent en maîtres. LREM se fiche de l’alerte rouge sur le climat.
Prime mobilité
La Loi d’orientation des mobilités (LOM) se discute dans le contexte de lutte prolongée des Gilets jaunes. Prolongée mais déclinante. Du coup, la prime de 400 euros annuelle pour covoiturage ou usage du vélo ne sera pas obligatoire, le patronat y étant farouchement opposé. Le chiffre de 200 euros circule comme aide en milieu rural. C’est bien peu.Et le vélo ?
On parle beaucoup du vélo mais presque tout reste à faire. Il a été extrêmement populaire, il peut le redevenir ! Il faut des garages sûrs, accessibles partout, aux points d’arrivée et de départ, en bas de chaque immeuble. Le combiner avec les transports en commun. Et ne pas céder aux vélos électriques, leurs batteries causant les mêmes soucis que celles des voitures électriques.
Gratuité et développement des transports en commun
Des possibilités d’intervention semblent se dessiner sur la gratuité des bus, tram et métro, mais elles seront laissées aux collectivités. Or beaucoup y restent farouchement opposées. Un collectif national se met en place et une rencontre nationale aura lieu le 11 septembre à Châteauroux. Le NPA, partisan de la gratuité comme solution sociale et écologique, y prendra sa part.
Commission nationale écologie