Samedi 12 mars, plusieurs dizaines de milliers de personnes, principalement des jeunes, ont manifesté pour le climat, dans des manifestations intitulées « Look up ! », une référence au film « Don’t Look Up ! » qui met en scène le déni des gouvernements et des entreprises face à la catastrophe imminente.
Si cette journée était vue par beaucoup de jeunes comme un échauffement avant des manifs climat qu’on espère plus importantes le 25 mars, elles ont tout de même été l’occasion de dénoncer l’inaction des dirigeants face à la crise climatique. Et l’absence de celle-ci dans la campagne présidentielle. Un black-out médiatique qui ne date pas de la guerre en Ukraine… et qui en dit long sur la manière dont Macron et ses acolytes comptent (ne pas) surmonter la catastrophe écologique.
Un capitalisme plus écologique ?
Pourtant, le deuxième volet du dernier rapport du GIEC sur les conséquences du réchauffement climatique pour l’humanité sorti au début du mois est alarmant. Ce rapport avertit sur les conséquences irréversibles du réchauffement climatique, et démontre que les inégalités sociales sont liées à la crise environnementale. Car ce sont les riches et surtout la course au profit des capitalistes qui épuisent les ressources et polluent la planète. Mais les pauvres sont les premiers à payer le prix des bouleversements environnementaux : des inondations, des épisodes de sécheresse, des canicules et des aléas météorologiques qu’on voit déjà se multiplier.
Il est toujours plus urgent de mettre à fin à ce système qui mène l’humanité et la planète à leur perte. C’est pourquoi il faut encourager et participer à ces manifestations. Manif après manif, ces jeunes qui sont révoltés par l’avenir promis à la planète et à l’humanité sont toujours plus nombreux à cibler le système capitaliste comme responsable de la crise environnementale. Il est essentiel de le dire haut et fort : il n’y aura pas de solution à la crise écologique dans le cadre du capitalisme. Certains prétendent l’inverse et se manifestent en période électorale pour promettre la transition vers un capitalisme plus « vert » à condition de bien voter. Un capitalisme plus écologique ? Ce n’est pas une solution de court terme mais une illusion, qui dissimule et recule le seul véritable programme écologique : enlever le pouvoir des mains des capitalistes.
Il ne faudra compter que sur la lutte
Car ce n’est pas avec des bulletins de vote qu’on mettra fin à la destruction du vivant. C’est en imposant aux grands capitalistes le contrôle des travailleurEs et de la société sur la production. Et il n’y a que par la lutte qu’on renversera le pouvoir des actionnaires et des États qui les servent. C’est ce que rappelle notre candidat, Philippe Poutou : qu’il est urgent d’en finir avec ce système capitaliste qui détruit la planète. Et qu’il ne faudra compter que sur la lutte.
Nos vies ou leurs profits ? Les mobilisations des jeunes pour le climat ont le mérite de mettre en avant cette question sur le devant de la scène, plutôt que les discours nauséabonds sur l’immigration ou la souveraineté. Soyons donc nombreux dans la rue le 25 mars pour faire entendre notre colère face à cette classe capitaliste qui dirige l’humanité droit dans le mur !