En conduisant son camion chez le garagiste, Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines, non Merci !, a découvert qu’il était suivi par la police via un traceur placé sous son véhicule. Déjà en 2022, du matériel de surveillance utilisé normalement par l’armée, avait été installé devant la maison du père de Julien Le Guet, à Niort, lieu où se tenaient régulièrement les réunions du collectif. La répression policière est bien huilée : des milliers de flics qui gazent, tabassent et empêchent les manifestations d’un côté ; la chasse aux sorcières bien ciblée de militantEs de l’autre et bien sûr les peines énormes dont pourraient être victimes quelques militantEs jugéEs, allant d’amendes de centaines de milliers d’euros à de la prison.
Darmanin l’a dit : les anti-bassines sont des « terroristes » à qui il fait la fleur d’ajouter le préfixe « éco ». Cette terminologie n’est pas anodine : elle cherche à justifier tout type de répression contre des personnes jugées dangereuses et même criminelles. Les anti-bassines n’ont pourtant agressé personne, contrairement aux forces de l’ordre. Il y a effectivement eu de la dégradation de matériel, dans une logique réparatrice puisque l’agrobusiness et l’irrigation à outrance sont des forces destructrices de notre environnement. Les anti-bassines ne sont rien d’autre que « la nature qui se défend » comme le dit un slogan affiché partout au camp de Sainte-Soline. Cette « violence » là, si elle n’est pas légale, est pourtant totalement légitime.
Ce qui est sûr, et que les puissants doivent savoir, c’est que rien n’arrête l’eau qui veut passer, et de rivière la mobilisation se change en fleuve qui sort de son lit pour venir submerger ce vieux monde qui nous mène à la catastrophe. Macron et la FNSEA ne nous stopperont pas. Ils doivent arrêter cette répression et arrêter ces méga-bassines qu’ils n’arriveront même pas à remplir comme l’a reconnu le préfet de la Vienne. On va gagner. No Bassaran.