Publié le Mardi 3 juin 2014 à 08h00.

Rencontres : leur écologie et la nôtre

Dans quelques jours auront lieu à Montreuil (93) des rencontres autour de l’écologie radicale (1). Le NPA en est partie prenante.

«Évoquer l’écologie, c’est comme parler du suffrage universel et du repos du dimanche : dans un premier temps, tous les bourgeois et tous les partisans de l’ordre vous disent que vous voulez leur ruine, le triomphe de l’anarchie et de l’obscurantisme. Puis, dans un deuxième temps, quand la force des choses et la pression populaire deviennent irrésistibles, on vous accorde ce qu’on vous refusait hier et, fondamentalement, rien ne change. C’est pourquoi il faut d’emblée poser la question franchement : que voulons-nous ? Un capitalisme qui s’accommode des contraintes écologiques ou une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature ? » (André Gorz). Les rencontres mettront en avant une écologie qui analyse les problèmes et traitent à la racine leurs causes profondes, qui propose une transformation en profondeur de la société. Une écologie autogestionnaire, anticapitaliste et antiproductiviste, loin de l’écologie « institutionnelle » et des ONG qui cogèrent ce système.

Au cœur de la radicalitéDes luttes et expériences préfigurent une nouvelle société. Des résistances emblématiques s’opposent à l’agressivité du capitalisme : grands projets inutiles imposés, nucléaire, OGM... Et des communautés s’organisent pour s’émanciper de la dépendance au système économique, en recherchant l’autonomie alimentaire et énergétique, une rupture écologique et d’autres modes de production. On retrouve dans ces mouvements les mêmes réponses politiques aux maux du productivisme : refus de la course au profit, à la croissance, refus de l’industrialisme, autonomie vis-à-vis des États et des multinationales, etc. L’écologie radicale existe donc, incarnée dans ces mouvements qui vont plus loin que les seules modifications des politiques publiques. Mais une transformation écologique et sociale radicale ne se fera pas sans un rapport de forces puissant. Ces rencontres souhaitent s’adresser à celles et ceux qui se réclament aujourd’hui d’une écologie autre qu’institutionnelle : bilan de l’écologie politique, stratégie de lutte, transition écologique dans le monde du travail et dans la production ? Autant de questions à discuter. Venez !

CorrespondantEs Commission nationale écologie1 – « Climat Social », rencontres de l’écologie radicale, dimanche 8 juin à partir de 10 h, à Comme vous émoi, 5 rue de la Révolution, Montreuil.