Maxim Solopov, militant antifasciste russe, a finalement été libéré de sa détention préventive en attendant son procès. Son camarade Alexey Gaskarov est lui toujours en prison. Ces deux militants ont été arrêtés par la police au cours des mobilisations de masse qui ont duré deux ans pour sauver la forêt de Khimki, au nord de Moscou, menacée de destruction par la construction en son plein milieu d’une autoroute. La construction du premier tronçon de cette autoroute a été confiée à une filiale russe du groupe français Vinci pour un montant de 1,5 milliard d’euros. Au cours de la mobilisation, les militants ont dû s’opposer à une bande de fascistes masqués qui, eux, n’ont pas été inquiétés par la police. Les militants antifascistes Maxim et Alexey bénéficient d’un mouvement de soutien important en Russie et ailleurs qui s’est exprimé lors de la journée internationale pour leur défense, du 17 au 20 septembre, dans 35 villes et 12 pays. Le pouvoir, qui a été obligé d’interrompre les travaux autoroutiers du fait de la mobilisation, cherche à se venger en punissant deux militants accusés rien moins que de « pogrom » (des carreaux cassés) au moyen de falsifications policières. Ils risquent sept ans de prison. La mobilisation internationale pour les libérer doit se poursuivre.