Le 3 novembre, le tribunal de Mont-de-Marsan (Landes) a reconnu coupables mais a acquitté les sept militantEs du collectif « Non au missile M51 » qui avaient occupé un radar du centre d’essai de lancement de missiles (CELM) de Biscarrosse le 1er décembre 2009 (voir Tout est à nous ! n° 70). Depuis 2006 et le premier essai du missile nucléaire M51, les membres du collectif tentent d’empêcher ces tirs d’essai en intervenant physiquement sur les lieux du tir ou en essayant de perturber le bon fonctionnement des instruments de mesure du CELM. Ils dénoncent ainsi la violation délibérée, par la France, des accords et traités internationaux en matière d’armement nucléaire. La France, qui a ratifié (tardivement) le Traité de non-prolifération des armes nucléaires, s’était ainsi engagée à rentrer dans la voie du désarmement nucléaire et à ne pas attribuer de nouvelles missions à son armement nucléaire. Elle bafoue pourtant ces lois en modernisant son arsenal, avec des armes de performance et de portée plus importantes. La dispense de peine des sept militants, sans être tout à fait satisfaisante pour leur avocat, renforce la détermination des antinucléaires à mener toutes les actions non violentes nécessaires, pour obtenir l’application du droit international.