Le site nucléaire du Tricastin est le plus vaste d’Europe. Il est constitué d’une centrale de quatre réacteurs fonctionnant au plutonium (MOX) et de multiples usines nucléaires classées Seveso. Ayant dépassé les trente années de fonctionnement, Tricastin fait l’objet ces dernières semaines d’une intense campagne d’EdF pour prolonger son activité d’une trentaine d’années… alors même qu’il multiplie les incidents et accidents et que le réacteur n°1 présente d’importantes fissures !Situé entre Montélimar (Drôme) et Avignon (Vaucluse), un accident nucléaire impacterait 2,6 millions d'habitantEs dans un rayon de 100 km. De nombreux comités antinucléaires constitués dans la région depuis plusieurs années font un travail de sensibilisation de la population, mais leurs divisions géographiques et politiques les empêchaient fréquemment de travailler ensemble.Engagement collectifÀ l’initiative de Sortir du nucléaire Drôme Ardèche, Greenpeace, les Comités antinucléaires (CAN) Bouches-du-Rhône (13) et Vaucluse (84), Avenir à Avignon, les Amis de la terre, des militanEs du Gard et des élus locaux viennent de créer le collectif Stop Tricastin. Celui-ci sera officialisé le vendredi 26 avril, date anniversaire de Tchernobyl, à l’occasion de l’arrivée de la « Marche pour la vie » initiée par le CAN 84 et du lancement de la campagne du réseau Sortir du nucléaire sur la « Chaîne du combustible ».Un Livre noir du Tricastin va être publié, un journal local distribué à la population et chacune des organisations a adopté la charte du collectif pour une fermeture immédiate du site. Divisé ces dernières années, le mouvement antinucléaire montre ainsi qu’il est capable de passer outre les divergences et de mettre ses forces en commun. Le NPA et le MOC ont accompagné cette initiative dès son origine avec la volonté de redonner un élan unitaire à la lutte antinucléaire.CorrespondantEs CNE
Crédit Photo
Photothèque Rouge/Jean Fremiot