Le projet Tropicalia consiste à construire une immense serre tropicale entre Verton et Rang-du-Fliers près de Berck, dans le département du Pas-de-Calais. Un véritable « zoo sous cloche » avec une température maintenue entre 26 et 28 °C toute l’année, qui abritera papillons, colibris, reptiles, arbres et autres plantes exotiques confinés sous un dôme d’une surface de 20 000 m² et de 35 mètres de hauteur, construit sur 9,3 hectares d’anciennes terres agricoles.
Alors que nous commençons d’ores et déjà à subir les effets irréversibles du réchauffement climatique lié à la crise écologique provoquée par le capitalisme, ce projet inutile, initié par Cédric Guérin, un riche homme d’affaires, sous prétexte de sensibiliser la population « à la préservation des espèces et de leur environnement », s’il se concrétise, entraînera des conséquences dramatiques sur tout un écosystème.
Bétonnage et pollution
En plus de l’impact sur la biodiversité, cette « attraction » qui a pour objectif de pouvoir accueillir 500 000 personnes par an, provoquera inévitablement un accroissement conséquent de la pollution, en plus du bétonnage monstrueux dont seront victimes la faune et la flore.
Ce « zoo » est l’une des parfaites illustrations du délire, de la folie démesurée de la bourgeoisie et des capitalistes qui regorgent de grands projets inutiles imposés aux populations en faisant miroiter, entre autres, la création d’emplois, mais qui ne servent en réalité que leurs propres intérêts, que leurs profits.
De plus, ce caprice de millionnaire sera, en partie, alimenté par de l’argent public, à hauteur de 10 millions d’euros de subvention par l’Agence de la transition écologique (Ademe) et par le Fonds européen de développement régional (Feder), géré de façon décentralisé par le conseil régional des Hauts-de-France. S’y ajoutent également deux prêts, l’un de deux millions d’euros, accordé par la région, l’autre de 400 000 euros, venu de la communauté de communes des Deux-Baies en Montreuillois.
Un collectif composé de 38 associations et sept organisations politiques, dont le NPA, s’est constitué pour lutter contre ce projet, et a appelé à un rassemblement dimanche 20 décembre sur les lieux du site qui a mobilisé 200 participantEs. Ensemble, nous devons défendre la nature et, s’il le faut, radicaliser le mouvement afin de défendre et protéger ces terres, coûte que coûte contre ce bétonnage, contre les bulldozers et autres pelleteuses !
Le NPA apporte tout son soutien à ce combat et appelle à une forte et large mobilisation nationale. Collectivement, dans l’unité, par la lutte, nous pouvons et nous devons mettre fin à ce désastre écologique !