En début de semaine, la Bourse de Paris chutait de plus de 3 %, celle d’Athènes (Athex) perdait 4,66 %, celle de Milan chutait de 3,14 %, tout comme celle de Madrid, qui plongeait de 3 %. Le monde de la finance est nerveux en ces moments de crise... L’effondrement du prix du pétrole, qui était à New York à 50,72 dollars, et la baisse de l’euro les plongent dans le doute et l’incertitude.
Il suffit qu’éclate la crise politique en Grèce et que Syriza soit donné en tête des élections du 25 janvier pour que les spéculateurs jouent à la baisse. Tsipras ne prétend rien d’autre que de renégocier la dette grecque. Cela suffit pourtant à paniquer le petit monde des spéculateurs qui prennent au premier degré leurs propres craintes, et les discours des politiciens visant à intimider les classes populaires grecques en dramatisant la situation.
En fait, les capitalistes eux-mêmes ont bien peu confiance en leur propre système, ils en connaissent la fragilité et dès qu’ils ne sont plus certains de pouvoir imposer leur volonté comme bon leur semble, ils paniquent. Une leçon pour les travailleurs qui ont toute raison d’avoir confiance en eux pour préparer le bras de fer. La négociation avec la finance est une impasse, leur système est tellement fragilisé qu’ils ne peuvent se permettre de compromis : ils veulent tout, l’argent et les intérêts, quoiqu’il en coûte aux populations. Il n’y a pas d’autre issue que l’affrontement.