Publié le Mercredi 25 novembre 2009 à 14h54.

La faim les laisse indifférents...

Les chefs d’État des pays riches n’ont pas jugé utile de participer au sommet sur la faim organisé par la FAO (à part Berlusconi qui a trouvé cet alibi pour échapper à une convocation judiciaire). Pourtant, un milliard de personnes dans le monde sont affamées, en augmentation de 20 % depuis 2005. 3,5 à 5 millions d’enfants meurent chaque année de malnutrition sévère. Un terrible échec des résolutions prises aux sommets précédents. Ce drame n’est pas lié à une fatalité géographique ou une pénurie. C’est le résultat du capitalisme qui a ruiné des millions de paysans modestes en imposant sa politique libérale à travers ses institutions financières. Et aujourd’hui, les pays riches rachètent à bas prix, pour leur propre usage, les terres des pays pauvres. Selon le directeur de la FAO, il faudrait consacrer 44 milliards d’euros par an pour résoudre le problème. Cette somme lui a été refusée car la malnutrition n’est pas une priorité pour les capitalistes. Pendant ce temps, la banque Goldman Sachs va verser 11 milliards de dollars de bonus à ses cadres pour le premier trimestre 2009.