En cette fin du mois de juillet, les Bourses du monde entier sont à la fête : le cours des actions connaît une hausse exceptionnelle.
Depuis le 10 du mois précisément, date à laquelle ont commencé les publications par les entreprises de leurs résultats pour le premier semestre de l'année.
Car ces derniers sont bien meilleurs qu'attendus, avec la plupart du temps des bénéfices. La seule explication à ces profits alors que le chiffre d'affaires est en diminution tient à la réduction des coûts, aux fermetures d'usines et aux plans de licenciements, au chômage partiel massif.
Cela n'empêche pas les gouvernements de claironner une « sortie de crise » prochaine. A l'appui de cette fable, le gouvernement, en France, s'est même payé le luxe d'annoncer une baisse de 0,7% du nombre de chômeurs à la fin juin, par rapport au mois précédent. Au prix d'une manipulation cynique, en ne prenant en compte qu'une catégorie des demandeurs d'emplois, ceux n'ayant exercé aucune activité.
Le maintien, voire la hausse des profits sur fond de récession, de chômage massif et de dégradation continue des conditions d'existence, voilà au mieux la « sortie de crise » que nous préparent les trusts, les banques et les gouvernements.
Et c'est sans compter les nouveaux effondrements financiers que prépare leur politique. La réduction des coûts diminue d'autant les capacités de consommation. Les bénéfices qu'elle permet de dégager gonflent la masse des capitaux qui seront investis dans de nouvelles bulles spéculatives.
Le prix que les classes dirigeantes font payer à la population pour le maintien de leur domination et d'un système qui assure à une poignée de privilégiés une richesse insolente est une régression sociale sans précédent.
L'union de toutes les énergies pour leur imposer une autre sortie de crise est plus que jamais nécessaire. Pour garantir l'emploi, interdire les licenciements et partager le travail entre tous, soustraire les bénéfices à la spéculation en augmentant les salaires.
Galia Trépère