Publié le Jeudi 28 septembre 2017 à 21h56.

“Des centaines d’EVS sont concernés par le non renouvellement des contrats aidés”

Interview de Dominique Marchal, co-secrétaire de la CGT Educ’action 33.  

Peux-tu nous dire où en est la mobilisation contre la suppression des contrats aidés dans l'éducation en Gironde ?

La mobilisation se poursuit car c’est une décision inacceptable. Dans le département de la Gironde se sont des centaines d’Employés de Vie Scolaire (EVS) qui sont concernés par le non renouvellement de leurs contrats.  Après plusieurs rassemblements nous continuons à militer pour mobiliser l’ensemble des personnels pour le maintien dans l’emploi de l’ensemble de ceux qui sont aujourd’hui au chômage.

Les emplois supprimés n’étaient pas des emplois fictifs ! Ils répondent à de véritables besoins pour un service public de qualité !

Une colère profonde s'exprime contre la précarité et la casse de l'éducation...

Une grande colère aggravée par les conditions de la disparition des contrats aidés puisque les personnels n’ont appris que quelques jours avant la rentrée, parfois la veille, qu’ils ne seraient pas renouvelés. Cela témoigne d’un immense mépris pour tous ceux qui, depuis des années, travaillaient pour l’Education nationale malgré la grande précarité de leurs contrats et la faiblesse des salaires. Il faut savoir que la totalité des contrats aidés sont des contrats de 20 heures par semaine pour une rémunération qui plafonne autour de 600 euros.

Pour la CGT Educ’Action il faut effectivement en finir avec la précarité. Nous revendiquons la titularisation sans condition de l’ensemble des personnels et la création d’emplois statutaires de la Fonction publique.

Cette lutte s'inscrit dans une montée de la contestation de la politique de Macron. Quelles perspectives ?

La suppression des contrats aidés est un plan social qui ne dit pas son nom et il illustre la brutalité d’un gouvernement de combat contre les intérêts du monde du travail.

La nouvelle « loi travail » se veut un instrument supplémentaire au service du patronat pour des travailleurs toujours plus corvéables et précaires. Il faut maintenant une convergence des mécontentements et des luttes pour stopper la politique du tandem Macron- Philippe.