Samedi 18 janvier s’est tenue une Assemblée générale de coordination nationale des facs et des labos en lutte qui a réuni plus de 200 personnes, venues d’une trentaine de sites universitaires de toute la France.
Cette Assemblée générale avait comme objectif d’amplifier le mouvement sur les facultés qui a commencé dès le mois de décembre avec de nombreux collègues en grève, mais qui se structure beaucoup plus sérieusement depuis le 7 janvier. En effet, depuis la rentrée, nombreux sont les laboratoires ou les départements d’Université qui appellent à ne pas reprendre le boulot pour la rentrée, amplifier le mouvement de grève, ne pas tenir les examens, etc. Les cortèges de l’ESR n’ont cessé de grossir de manifestations en manifestations, nous étions près de 10 000 lors de la manifestation du 16 janvier à Paris.
Durant cette journée, les collègues – qu’ils soient précaires ou titulaires, Enseignants, chercheurs ou personnels administratifs – ont appelé à renforcer le mouvement de grève qui se construit sur les facs : il s’agit pour la première fois depuis 2009 (dernier mouvement en date contre l’autonomie des Universités) d’appeler à un arrêt total de nos activités pour participer pleinement au mouvement grève contre la réforme des retraites. Nous avons une conscience accrue de notre rôle dans la semaine décisive qui vient : nous pouvons être le prochain secteur clé qui renforcera le mouvement de grève interprofessionnelle.
Nous avons donc largement évoqué les liens organiques entre la contre-réforme des retraites et la future loi de programmation plurianuelle de la recherche (LPPR) cette dernière étant annoncée dans le projet sur les retraites présenté en conseil de ministre la semaine passée. Finalement repoussée au printemps alors qu’elle était programmée pour janvier (les ministres ne peuvent pas tenir leurs agendas dans le contexte social !), elle sera extrêmes brutale puisque les rapports préparatoires proposent une casse en règle de nos statuts de fonctionnaires et une destruction du service public de l’Université. C’est en articulant notre engagement plein et entier dans le mouvement de grève national contre la réforme des retraites, nos revendications sectorielle contre la LPPR et les adresses aux étudiants sur la précarité et l’accès aux études que nous arriverons à gagner. Nous voulons des emplois pour la recherche, la fin de la précarité, une Université ouverte à toutes et tous et c’est ce que nous allons exiger de plus en plus fort dès la semaine prochaine.
Notre prochaine échéance est une coordination nationale de deux jours qui se réunira le 1 et 2 février, au sein de laquelle nous espérons réunir un millier d’étudiants et de professionnels de l’ESR en grève pour gagner contre Vidal, Philippe et Macron.
Marie S est membre de la coordination des facs et labos en lutte
Pour trouver les informations et les points de RDV : https://universiteouvert…