Publié le Mercredi 2 septembre 2015 à 23h00.

Rentrée scolaire, la riposte nécessaire

Najat Vallaud Belkacem ne cesse de le répéter, cette rentrée 2015 s’inscrit dans la loi de « refondation de l’école » engagée il y a trois ans. À l’époque, en 2012, Hollande qui venait d’être élu, promettait la création de 60 000 postes et l’école devait être la « priorité » de son quinquennat. En réalité, dans la continuité des précédents, ce gouvernement a continué, comme il le fait aussi dans la Santé, son travail de destruction de l’Éducation nationale en tant que service public.

Dans l’enseignement primaire, la réforme des rythmes scolaires, outre qu’elle désorganise l’emploi du temps des enfants, fait gérer par les municipalités des activités périscolaires organisées sur ce qui était auparavant le temps de l’école. Et cette année, les parents sont souvent obligés de payer pour ces activités.

Créée il y a trente ans, l’Éducation prioritaire était censée « donner plus à ceux qui ont moins » dans les ZEP (zones d’éducation prioritaire). Un pis-aller. Mais depuis quelques années, le mot « moyens » est devenu un gros mot. Non seulement, la réforme qui doit être généralisée cette année a fait sortir beaucoup d’établissements de l’Éducation prioritaire, mais il n’est plus question dans celle-ci d’un maximum d’élèves par classe.

Dans les collèges, la réforme que le gouvernement veut appliquer à la rentrée 2016, conduira non seulement à la disparition de classes bilangues ou de l’option latin mais, sous couvert de pluridisciplinarité et de « projets » attractifs pour les élèves, elle permettra à terme une réduction des postes et conduit à une autonomie des établissements qui devront se débrouiller pour jongler avec les moyens qu’ils auront. La réforme des programmes, celle à venir cette année du brevet, vont dans le même sens : l’autonomie des établissements, l’accroissement des inégalités.

Cette offensive va de pair avec les attaques contre le statut de fonctionnaire et celui des enseignants.

Les mobilisations de l’an dernier ont conduit les syndicats à se réunir le 1er septembre afin de décider d’une journée de grève ce mois-ci et d’une manifestation nationale en octobre. Enseignants, parents, jeunes, saisissons-nous de ces possibilités pour organiser la riposte.

Galia Trépère