Depuis le 19 janvier, un mouvement de grève des personnels de catégorie C et des bas salaires a vu le jour à l’initiative d’un collectif qui s’est constitué et qui est soutenu activement par les sections syndicales Ferc-Sup CGT et SNASUB-FSU...
Ce mouvement a été impulsé en grande partie par nombre de femmes qui ont pris conscience que non seulement les rémunérations des personnels de catégorie C et des contractuelEs étaient trop basses pour avoir une vie décente, mais que leurs retraites seront misérables. Les femmes sont particulièrement touchées car elles connaissent des carrières incomplètes, le recours aux temps partiels et aux disponibilités pour élever leurs enfants, et c’est encore plus dur pour les femmes seules....à l’occasion d’un colloque sur les nouveaux mouvements sociaux organisé par la Fondation Gabriel Péri sur le site de l’université, une camarade est intervenue :« Bonjour à tous. Vous assistez aujourd’hui à un colloque sur les mouvements sociaux. Là, vous avez la théorie et nous, nous illustrons la pratique. (...) Tout d’abord, sachez que les travailleurs pauvres, vous les avez devant vous : 1 490 euros après 21 ans de service public. Nous exigeons un salaire convenable et une retraite décente. Au départ, la revendication était catégorielle, mais d’une revendication catégorielle, ce mouvement s’est élargi à d’autres catégories, y compris aux contractuels qui sont les plus précaires. (...) C’est une coordination qui prend les décisions démocratiquement tous les matins. Nous les soumettons à l’ensemble des personnels et votons. C’est le collectif qui va par exemple négocier avec la direction de l’université. Les syndicats nous soutiennent mais c’est la coordination qui prend les décisions. (...) »Un moment décisifDepuis la rentrée, des centaines d’étudiantEs, d’enseignantEs et de personnels, ont déjà signé la pétition de soutien aux grévistes et passent tous les jours discuter avec les grévistes au piquet de grève. Depuis le lundi 16 février, des personnels du service de la formation continue et les menuisiers de l’université (contractuels) se sont également mis en grève ! La présidence a été contrainte de rouvrir les négociations.La grève est aujourd’hui dans un moment décisif et la solidarité est fondamentale pour faire basculer définitivement le rapport de forces. Une soirée de soutien aura lieu jeudi 19 janvier (à 18 h, dans le hall du bâtiment C). Soyons nombreux et nombreuses pour y exprimer notre soutien !
Henri Fourtine, magasinier de Paris 8 en grève depuis le 19 janvierChèques de solidarité à envoyer à Olga Moll, Département Musique, Université Paris 8, 2 rue de la Liberté, 93526 Saint-Denis cedex.Pétition de soutien : http://www.petitions24.net/soutien_aux_personnel-le-s_de_paris_8_en_greve