Publié le Mercredi 5 février 2014 à 12h39.

7ème jour de grève des facteurs de Rueil

Les grévistes ont fait aujourd’hui une petite démonstration de leur détermination. Le nombre de grévistes a augmenté aujourd’hui, avec un taux de grève proche des 90%. Et les 4 collègues qui ont été récemment mis à la porte par la direction suite à un ou plusieurs contrats précaires sont désormais présents aux côtés des grévistes tous les jours, dans les AG, les manifs et les actions.

La direction locale s’enfonce

La Poste touche entre 230 et 320 euros par mois de subventions par facteur jouant le rôle de « tuteur » vis-à-vis de chaque contrat précaire. La Poste n’en reverse évidemment pas un seul centime aux tuteurs. Et hier, un cadre local de Rueil s’était vanté d’avoir falsifié la signature d’une factrice, en la faisant passer pour la tutrice d’un collègue contrat pro qui a été viré abusivement. Aujourd’hui, interpellé par les grévistes, le chef d’établissement n’a rien trouvé à y redire. En montrant qu’il est prêt à faire n’importe quoi pour garder les faveurs de la direction départementale, l’encadrement local est en train de creuser un fossé infranchissable avec les grévistes. Par leur mobilisation pour l’embauche de leurs collègues précaires, les Rueillois font passer un message : « s’ils sont capables de partir en grève reconductible pour un contrat précaire, qu’est-ce que ça va être pour la réorg ? ».

L’arme des travailleurs, c’est la grève

Les grévistes se sont retrouvés en AG pour faire le point sur leur stratégie. Fondamentalement, les grévistes ont 2 moyens de pression. Tout d’abord faire toute la lumière et un maximum de publicité sur le système de subventions frauduleuses dont bénéficie La Poste par l’intermédiaire des contrats précaires. Mais surtout, l’arme des postiers de Rueil, c’est leur grève. Et de ce côté, la direction aurait tort de dormir tranquille. En attendant, une conférence de presse est organisée demain par les grévistes à 13h30 à Nanterre, où les 4 collègues précaires exposeront toute l’injustice de leur cas en présence de Nadine Garcia, membre du Conseil Général.